Le candidat du parti au pouvoir, qui a obtenu 39,33 % des suffrages, affrontera à la fin de février l'ancien président Mahamane Ousmane, arrivé en deuxième position. Le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum, est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle du 27 décembre au Niger avec 39,33 % des suffrages et affrontera au deuxième tour l'ancien président Mahamane Ousmane, deuxième avec 16,99 %, selon les résultats annoncés par la commission électorale samedi 2 janvier. Ancien ministre de l'intérieur et bras droit du président sortant, Mahamadou Issoufou, M. Bazoum, qui espérait une victoire dès le premier tour, devra donc chercher des alliances avant le deuxième tour, le 20 février, dans ce pays pauvre du Sahel marqué par des coups d'Etat et en proie à des attaques djihadistes récurrentes. Le taux de participation du scrutin est de 69,67 %, avec 5,2 millions de votants sur 7,4 millions d'électeurs inscrits (pour une population de 23 millions d'habitants), selon ces résultats qui doivent être validés par la Cour constitutionnelle. Les anciens premiers ministres Seini Oumarou, troisième, et Albadé Abouba, quatrième, obtiennent respectivement 8,95 % et 7,07 % des suffrages, devant l'ancien ministre des affaires étrangères Ibrahim Yacouba, cinquième avec 5,38 % des voix. L'autre ancien chef de la junte au pouvoir en 2010-2011, Salou Djibo, est arrivé sixième avec 2,99 % des suffrages. C'est la première fois dans l'histoire du Niger qu'un président élu succédera à autre président élu. Un des principaux défis du prochain chef de l'Etat sera de juguler les attaques djihadistes qui ont fait des centaines de morts depuis 2010, et fait fuir de leurs foyers environ 500 000 personnes, selon l'ONU. Aux élections législatives, qui étaient couplées au scrutin présidentiel, le parti de MM. Bazoum et Issoufou, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), est tout près de la majorité absolue avec 80 sièges sur 161, alors que 5 sièges de la diaspora restent à attribuer (166 députés au total).