Les journalistes en Afrique, et dans le monde entier, ont rapporté aux citoyens, et au quotidien, les différentes informations concernant la pandémie du coronavirus. Ils ont aussi fait entendre la voix des communautés vulnérables et des différentes classes sociales, impactées par le Covid-19, de même que l'économie et les systèmes de santé. Cela dit, rares sont ceux ayant évoqué les conditions de travail des journalistes et techniciens, qui ont continué à assurer leur mission alors que le monde était confiné. Des conditions de travail qui se caractérisent par l'impossibilité d'accès à l'information et aux données, combattre les « fake news« , et le manque de visibilité sur la pandémie mais aussi sur l'avenir. En Afrique, comme partout au monde, les médias et journalistes devaient trouver un nouveau modèle de fonctionnement, évoquer des sujets, jusque-là jamais explorés, ou encore échapper au contrôle de l'information par les pouvoirs politiques. C'est le sujet d'un web-débat organisé par « Le Monde » pendant trois jours, les 28, 29 et 30 septembre, sous le thème « Les journalistes africains face au Coronavirus« . Le débat sera animé par un panel de grandes figures et spécialistes de la presse et de l'investigation journalistique. Le premier débat live, qui aura lieu ce lundi 28 septembre, 18h, aura comme thème « Garantir l'indépendance face aux pouvoirs politiques« . Il sera animé Lassane Zohoré, rédacteur en chef de « Gbich« , Arnaud Froger, directeur Afrique de RSF (Reporters sans frontières) et Armel Gilbert Bukeyeneza, correspondant du « Monde Afrique » au Kenya.. Ses spécialistes de la presse, passeront en revue les conditions de travail des professionnels sur le terrain, et si les pouvoirs politiques n'ont pas profité de la pandémie pour tenter de mieux contrôler l'information et verrouiller un peu plus les données. Le second cycle, qui aura lieu mardi 29 septembre sous le thème « Gérer les rumeurs et les fake news« , se penchera sur la désinformation qui a été observé pendant la pandémie, notamment sur les réseaux sociaux, par manque de méconnaissance suffisante du virus et l'absence de traitement. Il sera animé par Valdez Onanina, coordinateur des communications numériques d'Africa Check, Jocelyne Muhutu-Rémy, chargée des partenariats médias de Facebook en Afrique, et Les Décodeurs du Monde. Alors que ces derniers mènent une guerre contre les fausses informations, ils partageront leur combat quotidien contre ce fléau devenu plus redoutable qu'hier par le poids des réseaux sociaux. Le troisième et dernier web-débat du « Monde« , mercredi 30 septembre à 18h, s'arrêtera sur les missions des journalistes en Afrique, qui connait un manque de liberté d'expression et d'énormes restrictions du travail journalistes et d'investigations. Selon RSF, en 2019, 8 journalistes ont été tués en Afrique tandis que 181 font l'objet d'une mesure privative de liberté. La cause n'est autre que leur plume dérangeante qui a démasqué des lobbys ou encore des pratiques répréhensibles, qui fait partie justement de leur mission principale. Le débat sera animé par Hanene Zbiss, journaliste tunisienne d'investigation et formatrice, Moussa Aksar, journaliste d'investigation nigérien, et Koen Doens, directeur général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne. Ils partageront leurs pratiques et tenteront de définir la mission du journaliste sur des terres où la démocratie est en installation