La soirée du 28 décembre a été marquée par une forte mobilisation d'ONG pour les droits de l'Homme, de journalistes, des adhérents du mouvement du 20 février et d'autres acteurs de la société civile, appelant tous à la remise en liberté du journaliste indépendant, Omar Radi, détenu en cette fin d'année pour une affaire de tweets datant d'il y'a plusieurs mois. Ils se sont donné rendez-vous à 18h30 devant le parlement au sein de la capitale administrative du royaume, tous avec la même idée en tête, et la voie en unissant : libérez Omar ! Ce journaliste indépendant a été convoqué 26 décembre par la Brigade Nationale de la Police Juridique (BNPJ) à Casablanca pour un motif « inconnu », mais qui concerne en vrai un tweet publié sur son compte il y'a 9 mois, portant sur le Hirak. J'ai reçu une convocation, orale puis écrite, de la part de la Brigade nationale de la police judiciaire(BNPJ). Je m'y présenterai demain. J'ignore les raisons de cette nouvelle convocation. Il y a 9 mois, j'avais été convoqué au même service de police pour une histoire de tweet. pic.twitter.com/Fe6l31VNiC — Omar Radi (@OmarRADI) December 25, 2019 Omar Radi est en « réalité » poursuivi pour des propos jugés « insultants » à l'encontre du président de la Cour d'appel Lahcen Tolfi, qui a été au-devant de la scène dans les procès du Hirak. Celui-ci a été décrit, par Radi, d'autres journalistes ainsi que des ONG des droits de l'Homme, comme étant « injuste » et qualifié même de « bourreau » par certains. C'est d'ailleurs dans une série de tweets datant d'avril dernier que Radi a partagé sa vision des choses concernant le déroulement juridique du Hirak. Conclusion : Non, Lahcen Tolfi, ne peut pas être un simple rouage du système, le plus performant et rigide des exécutants d'ordre. Non c'est un juge indépendant bien rodé au code pénal. — Omar Radi (@OmarRADI) April 15, 2019 Le message des adhérents à la manifestation du 28 décembre était assez clair : Non aux représailles contre la liberté d'expression et les opinions qui divergent du système ! Non aux arrestations pour des motifs « imaginaires » ! Non à l'injustice contre les journalistes ! Certains manifestants ont d'ailleurs indiqué que si Omar Radi devait être poursuivi pour quelque chose, ce n'est sûrement pas pour avoir exprimé une libre opinion. S'il avait partagé ses propos sur un support médiatique, les choses seraient bien différentes, mais là, il s'agit d'idées partagées sur un espace personnel. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Par ailleurs, plusieurs collègues et internautes ont décrit Omar comme étant quelqu'un de toujours présent, serviable et à l'écoute de tout le monde. Certains sont même allés à le qualifier de « martyr » de la liberté de la presse et individuelle, faisant de son arrestation un symbole de répression contre la libre expression.