Dans le cadre du bras de fer entre les « contractuels » et le ministère de l'éducation nationale, ce dernier a décidé récemment d'entamer un nouveau « Round » de dialogue avec les syndicats les plus représentatifs du secteur ainsi que les membres du comité de dialogue représentant les enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, et ce, à partir du 1er novembre. Toutefois, la date de la réunion des deux parties n'a toujours pas été fixée. Et c'est à la coordination des enseignants contractuels de le faire. En effet, selon Abdelfattah enseignant contractuel à Sidi Kacem et membre de la coordination, c'est lors du conseil national qui se tiendra prochainement que la date de la réunion sera fixée. « Le conseil national de la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, devait se tenir ce 5 novembre. Mais avec les vacances scolaires, ce n'était pas évident. Cependant, le conseil se réunira au plus tard, le 10 novembre prochain si ce n'est avant » nous affirme Abdelfattah. Mis à part leur principale revendication qui est l'intégration au statut de la fonction publique au sein du ministère de l'éducation nationale et qui représente le sujet principal de la réunion des deux parties, le prélèvement sur les salaires des enseignants-cadres des AREF sera également à l'ordre du jour. En effet, depuis le mois d'avril dernier, des prélèvements aléatoires allant de 500 à 1.500 dirhams ont été opérés sur les salaires des enseignants-cadres des AREF, même ceux qui n'ont pas participé à la grève. La cause ? La coordination nationale des enseignants contractuels l'ignore toujours. « Nous avons contacté la tutelle à ce sujet. Mais sans réponse convaincante. Ils nous disent que cette question les dépasse, qu'ils n'ont pas de réponse à nous donner et qu'ils vont voir ça avec le ministère de l'économie et des finances ainsi que le ministère de la fonction publique. Ce qui est étrange en revanche, c'est que pendant les deux mois de grève que nous avons entamée au début de l'année, nos salaires étaient versés à temps. C'est après avoir regagné les classes que les prélèvements ont commencé», nous explique notre interlocuteur qui affirme avoir lui-même été victime de ces déductions à deux reprise ( 500 et 700 dirhams). Abdelfattah souligne pareillement que les syndicats ont évoqué cette question avec la tutelle, l'invitant à pour arrêter toutes les procédures disciplinaires à l'encontre des enseignants-cadres des AREF notamment les prélèvements sur salaire, mais la tutelle persiste dans sa démarche. « Le pire dans cette affaire, c'est que selon le décret régissant le code du travail, il faut qu'on reçoive un avis de prélèvement avec la somme dessus. Une procédure qui n'a jamais été faite du moment où on n'a jamais reçu d'avis de prélèvement » conclut ce membre de la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF. Rappelons que le département de Said Amzazi avait interagi positivement avec les revendications des enseignants-cadres des AREF, à travers la révision du statut, selon une démarche accordant la force légale nécessaire au recrutement régional et assurant à cette catégorie une situation professionnelle similaire à celle des assujettis au statut des fonctionnaires du ministère de l'Education nationale.