Le prix de la volaille devrait baisser en septembre, selon le président Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). Une bonne nouvelle qui devrait soulager les poches des consommateurs marocains. Après avoir atteint des sommets, conséquence d'une inflation des matières premières, le prix de la volaille devrait enfin baisser dans les prochains jours. Le poulet, qui est vendu depuis quelques mois à plus de 30 dirhams le kilo dans certaines régions du Maroc, devrait se statibiliser autour des 18 dirhams. «Le prix verra une baisse vers la mi-septembre, car la production des poussins au mois d'août est beaucoup plus importante que celle du mois de juillet», justifie Youssef Alaoui, président de la FISA. Lire aussi. Flambée des prix de volaille: les professionnels s'expliquent Il y a encore quelques jours, le prix des produits avicoles a subi une nouvelle augmentation pour s'établir entre 20 et 22 DH le kilo. Un énième coup de massue pour le consommateur marocain, qui doit faire face à une inflation touchant de nombreux secteurs. «Les éleveurs n'en peuvent plus car les bénéfices sont minimes. Nous avons de plus en plus de mal à tenir, car les prix des matières premières que nous importons sont en hausse permanente, tirés par une explosion des coûts de production et une offre moindre», se plaint Youssef Alaoui. Des importations en hausse Selon le professionnel, si le Maroc produit localement la totalité de ses volailles, il importe en revanche quelque 80% des matières premières entrant dans leur alimentation. «Les prix du soja et du maïs n'ont pas baissé depuis le début de la guerre en Ukraine. Nous croisons les doigts pour que ces derniers redescendent, car les aviculteurs arrivent à peine à couvrir leurs charges et ont du mal à remonter la pente», souligne le président de la FISA. La production de volailles destinée aux circuits courts de commercialisation concerne l'élevage à la ferme d'un large éventail d'espèces, sur un cycle plus long qu'en filières intégrées, permettant une croissance lente des animaux. La particularité de cette activité est aussi liée à son circuit traditionnel qui reste prépondérant. alors que l'informel pèse lourd à ce niveau. Lire aussi. Le Maroc peut désormais exporter de la volaille vers l'Union européenne De l'abattage, à la découpe et à la transformation des volailles, jusqu'à la distribution puis la commercialisation, le secteur reste encore archaïque, les volailles étant commercialisées sur différents circuits courts, en vente directe aux consommateurs ou auprès d'un intermédiaire. «Ce que le consommateur marocain doit comprendre, c'est que le prix des volailles se rétablira à 16 dirhams mais dans la ferme, chez les aviculteurs. Nous ne sommes pas responsables du prix qu'on proposera au consommateur final. Avant d'arriver entre ses mains, le produit passe par plusieurs intermédiaires, à savoir, le marché de gros, les fournisseurs ainsi que le commerçant», conclut Youssef Alaoui.