Les aviculteurs grincent des dents. Les prix de la volaille a marqué une baisse conséquente sur le marché national, depuis quelques jours. Le prix du kilogramme ne dépasse guère les 11 DH depuis, et 12 DH dans le meilleur des cas. Cette situation, plusieurs professionnels s'en plaignent indiquant que la crise commence à devenir sérieuse. Certains aviculteurs parlent d'un cycle qui a démarré depuis quelques mois déjà, pour s'accentuer les deux dernières semaines, sous l'effet d'un recul important de la demande. Aujourd'hui, sous l'effet des craintes liées au Coronavirus, plusieurs professionnels ne savent plus quoi penser. Une lueur d'espoir se profile à eux, à court terme: une reprise de la demande lors du ramadan, dans quelques semaines. Du côté de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), Youssef Alaoui, le président, attribue cette dégringolade des prix à la surproduction dans la filière. En effet, « de nombreux investissements ont été déployés pour booster la capacité de production de poussins, et c'est là où démarre la production de volailles », détaille Alaoui. Qu'en est-il des pertes subies par les éleveurs ? Alaoui tempère en expliquant que les principaux créanciers des éleveurs étant les vendeurs d'aliments et les banques, les éleveurs n'ont d'autre choix que de baisser leurs prix afin de pouvoir écouler la production et rembourser leurs créanciers. Et Alaoui de confirmer : « Nous sommes à la veille du ramadan, un mois d'importante consommation en œufs et en volailles, et au cours duquel la situation devrait en principe se redresser pour les éleveurs ». Si cela ne se concrétise pas, à ce moment, il faudrait commencer à s'inquiéter, conseille-t-il.