Saisi par les plaignantes dans le cadre de l'affaire Taoufik Bouachrine, jugé coupable de viols et d'agressions sexuelles, le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA), organisme onusien, a expliqué sa position. Un précédent rapport du Groupe de travail sur la détention provisoire sur le cas de Taoufik Bouachrine n'a pas été du goût des plaignantes, des parties civiles et des avocats de la défense. Ces derniers ont saisi le GTDA au sujet de son rapport expliquant que l'approche de l'organisme onusien a été partielle et n'a pas tenu compte des graves accusations portées par les plaignantes et leur souffrance. Le Groupe de travail sur les détentions arbitraires, relevant de l'ONU, s'était limité à la version des avocats du directeur d'Akhbar Al Yaoum mais dans sa réponse, il vient de clarifier sa position. Dans une lettre datée de ce mercredi 12 juin, le groupe de travail affirme avoir pris connaissance des souffrances des victimes et annonce compatir à leur douleur. Le GTDA a tenu à préciser que sa mission n'est pas de statuer sur l'innocence et la culpabilité de n'importe quel accusé et que son rôle s'inscrit dans les droits de l'homme, non dans la justice pénale. Selon le GTDA, la justice marocaine, en laquelle il déclare avoir confiance est la seule habilitée à se prononcer sur ce genre d'affaires, conformément à la loi marocaine.
Lire aussi: Amnesty appelle à libérer immédiatement Taoufik Bouachrine Le président-rapporteur du GTDA, José Antonio Guevara Bermudez a souligné dans sa lettre qu'«il est d'une importance toute particulière de lutter contre les violences faites aux femmes». Le GTDA a aussi rappelé le 74e paragraphe de son rapport sur la question dans lequel il assure qu'il est « conscient des accusations de l'espèce et des droits de personnes, qui, se disant victimes ont porté l'affaire devant les autorités. »