La ville d'Essaouira est en train de conquérir sérieusement sa place au sein de l'échiquier touristique national et tout particulièrement régional. Sa situation géographique, climatique et historique, particulière lui permet d'avoir, un positionnement touristique à la fois culturel et balnéaire. La nature faisant bien les choses, Essaouira se trouve, pratiquement à égale distance, entre les deux plus grandes destinations touristiques du pays : Agadir (pour le balnéaire) Marrakech ( pour le culturel). Le nouveau triangle touristique qui se dessine, grâce au développement de ces trois destinations : Marrakech, Essaouira et Agadir, offre au pays une valeur ajoutée touristique inestimable. Avec la réalisation de la nouvelle station balnéaire Essaouira Mogador, les ouvertures de l'hôtel Royal Atlas et de l'hôtel Ibis, la Cité des Alizés a rattrapé, plus concrètement, le handicap de la capacité d'hébergement actuelle limitée qui dérange sérieusement les opérateurs hôteliers, mais également les visiteurs, lors de la haute saison touristique, lors de l'organisation des festivals culturels et artistiques que la ville sait organiser avec brio. L'apport du Sofitel Mogador, un cinq étoiles qui porte bien ses galons, apporte une plus vue importante au développement touristique dans le haut de gamme. Avec son centre de thalassothérapie, le professionnalisme et le savoir de SAMI, DG , l'établissement reste le fleuron de l'hôtellerie à Essaouira. Essaouira, charmante cité touristique a le grand avantage de tirer profit de l'existence de sa Médina, bien structurée pour recevoir à la fois des touristes dans des Ryads magnifiques et offrir une panoplie de restaurants typiques, dans une ambiance artisanale typique au Maroc, voir au monde, grâce au travail extraordinaire du thuya et aux ateliers d'arts plastics uniques au Maroc. La Cité des Alizés tire également sa renommée touristique internationale grâce aux sports nautiques, notamment ceux relatifs au vent et aux vagues ( surf, Kit surf, planche à voile) etc… Malheureusement le Conseil de la Commune Urbaine d'Essaouira n'a pas su, jusqu'à présent tirer profit de ce grand atout en le valorisant avec un jumelage, qui lui sera très profitable, avec Tarrifa en Espagne. Il est à savoir que cette Tarrifa, a construit tout son développent sur les sports nautiques. Partie de rien il y a quelques années, elle est actuellement l'une des meilleures destinations mondiales en matière de sport nautique et de glisse. Essaouira a beaucoup à apprendre de ce bel exemple. Et si les élus sont incapables de s'investir dans cette direction, il est nécessaire que le relais soit pris par les professionnels locaux du tourisme, qui eux doivent initier les partenariats qu'il faut pour le développement touristique d'Essaouira. En effet, qui connaît mieux l'importance du secteur du tourisme, dans le domaine de la création d'emplois, de la plus value financière en devises, celui de la lutte contre le désenclavement, la pauvreté et la précarité sociale. Son rôle également de rapprochement des cultures et des populations et là Essaouira en sait bien quelque chose, notamment grâce au festival Gnaoua qui fait déplacer les fans du Japon et d'Australie, sans parler des pays européens. Un festival dans la renommé dépasse de très loin nos frontières allant jusqu'à jouer quelque part le rôle d' « ambassadeur artistique et culturel », unique en son genre dans ce type de patrimoine africain ancré profondément dans le patrimoine humanitaire à l'échelon du monde et reflétant une ouverture d'esprit et une tolérance de terrain illustrée un peu partout dans les coins de la Médina et de la ville d'Essaouira. Ces deux dernières années, les professionnels du secteur du tourisme à Essaouira sont passés à l'action à travers la création des associations professionnelles qui réunissent les divers opérateurs du secteur : hôteliers, restaurateurs, loueurs de voitures et voyagistes, sous l'égide le la délégation du provincial du tourisme. Le Comité Provincial du Tourisme ( CPT) d'Essaouira, dirigé par Mustapha EL Azza, est une bonne initiative qui a l'ambition de prendre en charge la chose touristique souirie, notamment en matière de promotion touristique, de formation professionnelle, d'assainissement du produit, d'animation, entre autres et d'assistance aux Autorités afin de faire du tourisme un vrai vecteur de développement économique et social, à la fois local et provincial. La ville d'Essaouira est en effet la seule ville de grande importance dans la province à travers laquelle passe le développement à court, moyen et long terme. Conscients de cette importance, les professionnels locaux du tourisme mettent la main dans la main avec les membres actifs de l'Association Essaouira Mogador, sous les orientations et les engagements édifiants de son président fondateur André Azoulay. A rappeler que l'ex gouverneur, Abdeslam Bekrate, depuis sa nomination, l'homme a affiché une grande implication nationaliste quotidienne, réfléchie et effective, dans le développement de la ville et de la province, dans le cadre du nouveau concept de gouvernance qui stipule que tout travail constructif passe obligatoirement par la concertation et l'engagement des divers partenaires locaux. Le résultat s'est fait sentir positivement sur le terrain, malgré les défaillances enregistrés par le Conseil Communal de la ville. Avec le désenclavement routier en vue, double voie Essaouira –Chichaoua, le désenclavement aérien qui est bien parti, le nombre des investissements touristiques lancés, notamment celui concernant la nouvelle station Essaouira Mogador, avec la réalisation de 8000 lits, deux golfs ( dont un déjà opérationnel) et la création de 3800 emplois directs et 17 000 emplois indirects. Sentant le vent venir en leur faveur, les professionnels se structurent et s'organisent pour accompagner tout ce développement qui pointe déjà à l'horizon pour Essaouira. Il est à remarquer que la dynamique économique qui se reflète sur le volet social de la population, notamment grâce à l'amélioration des niveaux de vie des populations locales et la valorisation de certains métiers d'artisanat, dont le travail du thuya, sont les conséquences directes d'un vrai développement touristique d'Essaouira. Il est à signaler à ce sujet que ce développement est à la base de la réalisation d'infrastructures de bases, aérogare, routes, assainissement, électrification et même construction d'un barrage important sur l'oued Lakssab. En conséquent le développement se fait et appelle à la fois des investissements nouveaux en matière d'hébergement hôteliers. De nouveaux ryads ouvrent chaque année ; le grand chantier de la nouvelle station Essaouira Mogador avance bien. La démonstration que la politique du gouvernement en matière touristique, le tourisme est érigé en tant que priorité économique nationale, trouve tout son sens dans la Cité des Alizés, qui d'une petite ville enclavée est devenue une vraie destination touristique nationale. Le tourisme aura démontré à Essaouira, qu'il est un vrai vecteur de développement. C'est le cas pour Ouarzazate et incontestablement pour Agadir aussi.