Des manifestants se sont rassemblés devant le Parlement à Rabat pour pour demander une refonte de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) qui favorise, selon eux, les avortements clandestins et les abandons d'enfants. Ils ont déposé devant le Parlement des poupées portant l'inscription «Article 453», en référence à un article de loi qui punit l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Ils ont aussi appelé à accélérer l'adoption du projet de loi coincé depuis 2016. Pour le professeur Chafik Charaibi, président de l'Association marocaine de lutte contre l'avortement clandestin (AMLAC), « l'article 453 du Code pénal ne pénalise pas l'avortement . Il stipule que l'avortement n'est pas puni lorsque la vie ou la santé de la femme sont menacées. Mais le terme santé n'est pas appliqué stricto sensu tel que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le définit, à savoir un état de bien-être physique, psychique et mentale ». Pour sa part, Leila Majdouli, militante associative, aestime qu'« il est temps que cet article 453 qui sanctionne toute acte d'interruption de grossesse disparaisse de nos lois ». Reportage.