Dans une initiative de relancer le débat autour des moyens à même d'améliorer l'activité pharmaceutique, le ministre de la Santé, Anass Doukkali a tenu vendredi à Rabat, une réunion, avec les représentants syndicaux. Ont pris part à cette réunion tenue dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'action du ministère avec les représentants du secteur pharmaceutique, les représentants du Conseil national de l'ordre des pharmaciens, de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc et l'Union nationale des pharmaciens du Maroc, consacrée à l'étude de la situation générale du secteur, en particulier le volet fiscal. Marquée par la présence du directeur général des impôts, cette rencontre a mis en avant des dysfonctionnements qui entachent le secteur pharmaceutique au Maroc. Le ministre de tutelle a indiqué dans ce sens que la réforme du système de santé est la responsabilité de tous, soulignant que le secteur pharmaceutique revêt une importance majeure dans ce système, en particulier en termes de disponibilité et de sécurité des médicaments. M.Doukkali a évoqué les efforts déployés par son ministère, notamment en ce qui concerne le renforcement de l'arsenal juridique des médicaments et articles d'hygiène, notamment "l'équivalence vitale" et "la décision relative à la pharmacopée", ainsi que la loi organisant ordre des pharmaciens en cours d'approbation. S'agissant du décret fixant le prix du médicament, le ministre a noté que l'Organisation mondiale de la Santé a lancé une étude d'impact à ce sujet, dont les résultats seront publiés, ajoutant qu'une refonte des dispositions de ce décret sera également initiée en partenariat avec les acteurs du secteur. En ce qui concerne le contrôle du circuit légal des médicaments, le ministre a évoqué certains chantiers permettant d'établir une liste exclusive de médicaments à administrer par des cliniques et la création de l'Agence nationale des médicaments et des produits de santé. Pour sa part, le président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens a présenté un exposé complet sur la situation financière "difficile" et les contraintes rencontrées dans le secteur pharmaceutique, en particulier les pharmaciens d'officine. Les présidents de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc et de l'Union nationale des pharmaciens du Maroc ont souligné la nécessité de "lever l'injustice fiscale qui touche les pharmaciens d'officine" pour promouvoir l'accès total et équitable aux médicaments et trouver une solution au problème de l'application du décret relatif aux conditions et aux modalités de détermination du prix de vente au publique des médicaments fabriqués ou importés. Ils ont également évoqué des points liés à la lutte le non-respect du circuit légal des médicaments à usage humain ou vétérinaire, la révision et la promulgation de textes de loi régissant le secteur, ainsi que diverses procédures pour exercer la profession. Le directeur général des impôts, quant à lui, a évoqué les principes de travail de la Direction générale des impôts et sa responsabilité en matière de mise en œuvre les lois en vigueur, soulignant sa disposition à discuter avec toutes les parties afin de prendre connaissance des spécificités du secteur et de trouver des solutions pratiques conformes aux attentes des pharmaciens en matière de normalisation des procédures, note le communiqué. Il a été convenu, à cette occasion, de tenir la première réunion entre la Direction générale des impôts et les instances représentatives des pharmaciens le 10 janvier 2019, relève la même source. Au terme de cette réunion, il avait été proposé de constituer une commission conjointe composée du ministère de la Santé, de la Direction générale des impôts et des autres composantes de la profession, et qui sera chargée du suivi des points discutés lors de cette réunion et de déterminer un calendrier de travail détaillé sur la problématique de la fiscalité et les problèmes professionnels.