Le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh a annoncé, mercredi, sa candidature à l'élection présidentielle, prévue le 24 décembre. "J'annonce ma candidature à la présidence de l'Etat et je m'engage à respecter la déclaration constitutionnelle, à garantir l'indépendance de la justice et à préserver l'unité et l'indépendance de la Libye", a déclaré Saleh dans un discours télévisé. Il a promis qu'il s'efforcerait, s'il est élu, de "tourner la page des conflits, de regarder vers l'avenir et de lancer la réconciliation nationale, pilier de l'édifice d'une nation stable". Cette annonce intervient trois jours après celle de Saïf Al-Islam Kadhafi, l'un des fils de l'ex-dirigeant libyen et au lendemain de celle du maréchal Khalifa Haftar, dont les forces contrôlent l'est et le sud de la Libye. Parmi les personnalités qui ont d'ores et déjà annoncé leur intention de briguer le poste lors du premier scrutin au suffrage universel dans le pays figurent également l'ex-ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha, le diplomate et fondateur du parti "Ihya Libya", Aref al-Nayed, l'ancien ambassadeur de Libye à l'ONU, Ibrahim al-Dabbachi et l'ex-ministre de l'Industrie, membre du parti "Projet National", Fathi Ben Shatwan. D'après la HNEC, le dépôt des candidatures pour l'élection présidentielle de décembre et les législatives de janvier s'est ouvert le 8 novembre, marquant "le véritable début du processus électoral". Quelque 2,83 millions de Libyens, sur environ 7 millions d'habitants, se sont inscrits sur la plateforme en ligne de la HNEC. La distribution des cartes d'électeurs se fera dans les bureaux de vote jusqu'à fin novembre. Un accord de cessez-le-feu avait été conclu en octobre 2020 entre les camps rivaux dans l'est et l'ouest de la Libye. Un gouvernement unifié et transitoire a été formé dans la foulée sous l'égide de l'ONU, pour mener le pays à des élections législatives et présidentielle, censées sortir la Libye d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.