Le crédit bancaire a marqué une hausse de 6,5% en mai 2020, avec un accroissement des concours au secteur non financier de 6,4%, indique la dernière note autour des statistiques monétaires établie par Bank Al-Maghrib (BAM). Cette évolution reflète essentiellement la décélération à 1,5% de la progression des crédits accordés aux ménages et de 1,2% à 0,1% de ceux alloués aux sociétés non financières publiques, explique BAM dans sa note sur les indicateurs clé du mois de mai 2020. Pour sa part, le taux d'accroissement des prêts aux sociétés non financières privées s'est, pour sa part, quasiment stabilisé à 11,3% en mai comparativement à un mois auparavant, ajoute la même source. Par objet économique, le ralentissement de la croissance du crédit bancaire au secteur non financier recouvre une décélération du rythme d'accroissement des prêts de trésorerie à 14,4%, de celui des crédits à l'immobilier à 1%, ainsi que de celui des concours à l'équipement à 6,8%. Les crédits à la consommation ont, quant à eux, enregistré une baisse de 0,7% après une hausse de 1,5% le mois précédent, relève BAM.
Accélération de la masse monétaire à 7,1% Pour sa part, le rythme de croissance annuelle de l'agrégat monétaire M3 s'est accéléré à 7,1% en mai 2020, selon la même note. Cette évolution reflète la hausse de 20,4% de la circulation fiduciaire et un accroissement de 8,1% de la monnaie scripturale, explique BAM. Pour leur part, les comptes à terme ont vu leur baisse s'accentuer à 8,1% en mai, ajoute la Banque centrale. En contrepartie, le taux de croissance des créances nettes sur l'Administration Centrale a augmenté de 19,9%, alors que les Avoirs officiels de réserve (AOR) ont vu leur progression légèrement décélérer à 21,5%. En glissement mensuel, l'agrégat M3 a marqué une hausse de 1,4% en mai, attribuable à l'accroissement des créances nettes sur l'Administration Centrale de 10,2%, des AOR de 0,9% et du crédit bancaire de 0,5%, relève BAM. L'évolution de M3 reflète principalement une augmentation de la circulation fiduciaire de 4% et des dépôts à vue auprès des banques de 1,6%, ainsi qu'une baisse de 0,7% des comptes à terme, ajoute la même source.