L'écrivain Mohamed Nidali, auteur de plusieurs romans et détenteur du 3ème prix littéraire de la Mamounia a été l'invité de "Mais encore" dans son édition de décembre. Le romancier qui, en plus de l'écriture, a consacré sa vie à l'enseignement, est bien placé pour nous en parler. Après des études secondaires à Tahannaout, sa ville natale et des études supérieures en France, Mohamed Nedali est rentré au pays et a rejoint l'enseignement en 1985, tant que professeur de langue française dans un collège à Tinghir. « Il y a des étudiants qui arrivent en terminale sans savoir ni lire ni écrire et beaucoup d'entre eux confondent les lettres « b », « p » et « d », quand elles sont écrites en minuscule. D'autres n'arrivent pas à écrire correctement leurs noms et leurs prénoms », tel est le constat alarmant de Mohamed Nedali. Ce dernier explique cette situation dramatique par l'échec cuisant de l'arabisation des matières scientifiques qui a commencé vers les années 80. « C'est une mesure complètement absurde (.) C'est du non-sens total », enfonce le clou Mohamed Nedali. Pour le romancier et professeur de français : « il faut revenir à un enseignement qui mette la lecture des œuvres littéraires au centre ». Toutefois, pour l'heure, Mohamed Nedali attire l'attention sur l'inaccessibilité des œuvres littéraires actuellement au programme. « Comment voulez-vous enseigner la langue française par le biais d'œuvres littéraires à des élèves qui ont encore des problèmes de lecture et d'écriture », conclut-il. Regardez l'épisode dans son intégralité en cliquant ici.