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Entretien avec Mohamed Nedali, couronné du Prix Mamounia
« L'indifférence est le pire ennemi du talent »
Publié dans L'opinion le 12 - 10 - 2012

Mohamed Nedali, romancier marocain écrivant en français vient de recevoir le prix Mamounia dans sa troisième édition à Marrakech pour son dernier roman « Triste jeunesse » (Editions Le Fennec, Casablanca), dont le thème tourne autour du drame des diplômés chômeurs. Auteur de plusieurs romans dont « Morceaux de choix », « Grâce à Jean de la Fontaine », « Le Bonheur des moineaux », son écriture est pleine d'humour, de dérision avec création d'un univers et un style imprégnés de réalisme. Entretien autour des toutes premières impressions à la réception d'un prix littéraire.
-Quelles premières impressions
en recevant ce prix ?
- C'est une chose agréable que de voir son travail apprécié et reconnu. J'ai toujours dit qu'en écriture comme dans tous les autres arts, l'indifférence est le pire ennemi du talent. Un prix littéraire est incontestablement le meilleur moyen d'encourager le créateur à aller de l'avant et à donner encore plus.
-« Triste jeunesse » est
un roman sur le drame des diplômés chômeurs. Comment est venu
ce projet d'écriture ?
-L'idée d'écrire sur ce thème remonte à quelques quatre ou cinq année, c'est-à-dire bien avant les événements au Maghreb et dans le monde arabe. Je suis comme tout le monde, je n'ai rien venir, mais j'ai senti que cette jeunesse est en réelle difficulté à cause bien sûr de la crise économique mais aussi du fait d'autres problèmes liés à l'éducation, à la corruption galopante, à l'injustice et à l'inculture. J'ai donc voulu consacrer ce livre à cette jeunesse. Triste jeunesse est le premier tome; le deuxième est en chantier.
-Est-ce un sujet à portée de main pour le romancier tant il y aurait d'écueils dont la complexité des drames sociaux et psychologiques vécus par les familles?
-Cela dépend de l'approche suivie par l'écrivain. La mienne est purement littéraire, la sensibilité y joue une part primordiale. Cela dit je reconnais que pour écrire sur ces jeunes il faut les connaitre, il faut les avoir côtoyés. Leur situation ne m'est pas du tout inconnue puisque je revois régulièrement mes anciens élèves et discute avec eux.
-On parle pour les textes de Nedali d'une
écriture qui procède du réalisme.
Est-ce que ce n'est pas réducteur comme
classification dans la mesure où l'on semble mettre de côté de l'imaginaire?
-Quel que soit le courant littéraire auquel il appartient, le romancier ne peut faire l'économie de l'imagination qui est même, à mon avis, la composante fondamentale dans l'art d'écrire. Réalisme ne veut pas dire reproduction de la réalité telle qu'elle est, comme le ferait un reporter ou un cameraman. Réalisme veut plutôt dire imaginer des êtres et des choses, les imaginer dans un univers proche, voire très proche de la réalité. C'est la démarche de Zola, de Balzac, de Steinbeck et d'Hemingway.
-Il y a le Nedali conteur qu'on ne manque pas de reconnaître à la lecture de vos textes. Quels sont vos rapports avec la littérature orale ?
-A mon avis, dans chaque Marocain il y a un conteur puisqu'on a tous été imprégnés par la littérature orale: le conte arabe, le conte berbère, les Milles et une nuits, Hammou Namir... Dans chacun de nous Marocains il y a un conteur et la part du conte est incontournable dans la littérature marocaine toutes expressions confondues.


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