Après Mahi Binebine, qui a remporté la première édition du Prix littéraire de la Mamounia pour son roman «Les étoiles de Sidi Moumen» en 2010 et Mohamed Leftah, lauréat à titre posthume de la seconde édition pour son œuvre littéraire, «Le dernier combat du capitaine Ni'mat» en 2011, la troisième édition cette année a consacré Mohamed Nedali pour son roman «Triste Jeunesse». Dans cet opus de 178 pages paru aux éditions «le Fennec», Nedali met le doigt sur les frustrations d'une jeunesse qui vit actuellement une situation délicate, du fait de la multitude de tentations à laquelle elle se voit exposée au quotidien. Singularité Pour cet enseignant de français à Tahannaoute, sa ville natale, nombre de jeunes actuellement, tout en étant détenteurs de diplômes parfois de niveau supérieur, demeurent insuffisamment cultivés et par voie de conséquence désarmés face aux défis multiples que la vie leur réserve. Nedali revient également sur le rôle de la lecture et de l'instruction comme réponse efficace et fondamentale à cette situation. Cet ouvrage littéraire, estime la française Christine Orban, présidente du jury pour la deuxième année consécutive, est caractérisé par la grande sensibilité de son auteur, un style singulier, une manière de narrer originale et par une grande musicalité. C'est une œuvre qui a été choisie par la majorité des membres du jury et ce, devant six autres ouvrages de qualité exceptionnelle en compétition, publiés entre septembre 2010 et août 2012, à savoir : «Une même nuit nous attend tous» de Lamia Berrada-Berca (éditions La Cheminante), «Héros Anonymes» de Saphia Azzedine (éditions Leo Scheer), «La Vieille dame du riad» de Fouad Laroui (éditions Julliard), «Lettre de Fès... son monde à Elle» d'Aicha Benamour Benis (éditions La Croisée des Chemins), «Le détroit, l'Occident barricadé» de Mustapha Nadi (éditions Riveneuve) et «L'incompris de Hay Mohammadi» de Fouad Souiba (éditions Smein). Lors de l'allocution de bienvenue de cette troisième édition, le DG de la Mamounia Didier Picquot, a rappelé que ce prix a été conçu dans le but de célébrer la réouverture de la Mamounia, après sa rénovation et dans un souci majeur d'aider à la promotion de la littérature marocaine d'expression française dans le monde. Le prix de la Mamounia s'est installé petit à petit comme un rendez-vous annuel incontournable de la culture et de la littérature marocaine de langue française et contribue à l'animation culturelle de la ville ocre, c'est pourquoi il est nécessaire de le pérenniser, indique-t-il. Le jury de cette troisième édition a été composé de huit personnalités littéraires de renommée, à savoir : Layla Chaoui, fondatrice des éditions le Fennec, Khalid Zekri, professeur de littérature comparée à la faculté des lettres de Meknès, Mouna Hachim, femme de lettres et écrivaine, Adil Hajji, journaliste et philosophe, Tidiane N'Diaye (Sénégal), chercheur, anthropologue et écrivain, Marie Laberge (Canada), dramaturge, romancière et comédienne et Vincent Engel (Belgique), professeur de littérature contemporaine et d'histoire contemporaine.