L'écrivain Mohamed Nedali a remporté, samedi à Marrakech, le troisième prix littéraire de la Mamounia pour son œuvre littéraire Triste Jeunesse. Il succède ainsi à Mahi Benbine pour son roman Les étoiles de Sidi Moumen et, dans une consécration posthume, à Mohamed Leftah pour son roman Le dernier combat du captain Ni'mat. L'écrivain Mohamed Nedali vient de se voir décerné, samedi à Marrakech, le troisième prix littéraire de la Mamounia pour son œuvre littéraire Triste Jeunesse, un roman de 178 pages paru aux éditions Le Fennec. S'exprimant lors d'une cérémonie organisée à cette occasion, le directeur général du prestigieux Palace la Mamounia, Dédier Picquot, a rappelé que ce prix littéraire, doté de 200 000 DH, a été conçu dans le but de promouvoir la littérature marocaine d'expression française, réitérant la détermination de son établissement à œuvrer pour la pérennisation de ce rendez-vous qui contribue à l'animation culturelle de la cité ocre. La Française Christine Orban, qui a présidé le jury de ce prix pour la deuxième année consécutive, a indiqué dans une déclaration rapportée par l'agence MAP que toutes les œuvres littéraires qui étaient en compétition ont été « d'une qualité exceptionnelle » et qu'il était extrêmement difficile de départager les candidats, avant que le choix ne soit porté, à la majorité des voix, sur l'œuvre de Nedali, «caractérisé par un style singulier, une certaine sensibilité et une musicalité inédite». Un autre regard sur la jeunesse du pays Dans une déclaration à la MAP, le lauréat a fait savoir qu'il était à sa deuxième participation à ce concours destiné à encourager les écrivains et romanciers à persévérer, faire montre de créativité littéraire et à promouvoir la place du livre et de la littérature de manière générale. Et de poursuivre que son ouvrage est un diagnostic de la situation difficile que vit la jeunesse actuellement en raison de l'existence de plusieurs tentations et un rappel que la lecture demeure l'outil le plus adéquat pour l'individu à même de lui permettre de mieux s'armer contre toute forme d'extrémisme. Huit personnalités littéraires de renommée internationale composait le jury, à savoir Layla Chaoui, fondatrice des éditions Le Fennec, Khalid Zekri, professeur de littérature comparée à la faculté des lettres de Meknès, Mouna Hachim, femme de lette et écrivaine, Adil Hajji, journaliste et philosophe, Tidiane N'Diaye (Sénégal), chercheur, anthropologue et écrivain, Marie Laberge (Canada), dramaturge, romancière et comédienne et Vincent Engel (Belgique), professeur de littérature contemporaine et d'histoire contemporaine. Quant aux ouvrages en lice et qui sont publiés entre septembre 2011 et août 2012, il s'agit de Une même nuit nous attend tous de Lamia Berrada-Berca (Editions La Cheminante), Triste Jeunesse de Mohamed Nedali (Editions Le Fennec), Héros Anonymes de Saphia Azzedine (Editions Leo Scheer), La Vieille dame du riad de Fouad Laroui (Editions Julliard), Lettre de Fès… Son monde à Elle, d'Aicha Benamour Benis (Editions La Croisée des Chemins), Le détroit, l'Occident barricadé de Mustapha Nadi (Editions Riveneuve) et L'Incompris du Hay Mohammadi de Fouad Souiba (Editions Smein). La première édition du Prix littéraire de la Mamounia a été remportée par Mahi Benbine pour son roman Les étoiles de Sidi Moumen (Flammarion-2010), alors que le prix de la deuxième édition a été discernée à titre posthume à l'écrivain marocain Mohamed Leftah pour son roman Le dernier combat du captain Ni'mat, paru en 2010 aux Editions de La Différence.