La difficulté : optimiser en permanence le niveau de liquidité de lentreprise. A cet égard, les instruments de placement modernes sont prisés par les grandes structures pour fructifier leurs excédents de trésorerie. La bonne gestion de la trésorerie permet de prévoir les excédents et les déficits futurs de caisse, les risques de devises et de taux et de préparer des plans daction en fonction des résultats obtenus. La conférence-débat organisée par BMCI Gestion le 16 juin dernier sous le thème : «La dynamisation de la gestion de la trésorerie», peut être appréciée à sa juste valeur quand on sait que pour le cas du Maroc, excepté quelques grandes structures, une grande partie des entreprises se base sur des instruments classiques de placement pour fructifier leur surplus de trésorerie. Le message transmis par cette importante manifestation est quil ne faut pas croire que le recours à ces instruments est toujours une bonne décision, puisque certaines entreprises réalisent parfois quelles sont en train de supporter des coûts qui grèvent considérablement la rentabilité concomitante à ces mêmes placements. Les objectifs recherchés dans la gestion de trésorerie sont simples : il sagit tout dabord de contrôler les risques, réduire ensuite les charges de financement à des niveaux minimaux et maximiser enfin les surplus de liquidité. Lune des missions essentielles de la fonction trésorerie consiste ainsi à optimiser en permanence le niveau de liquidité de lentreprise. Or, il est à préciser que ce niveau demeure tributaire dune série de variables plus ou moins maîtrisables : le niveau des fonds propres, la politique de financement des investissements, la structure de financement du cycle dexploitation, la structure du réseau bancaire et les conditions de tarification appliquée par les partenaires bancaires. Il sagira à cet effet dessayer de cerner la notion de risque pour acquérir laptitude à prévoir et, partant, à mieux planifier. Il est donc clair que disposer dun budget et dun bon planning de liquidité permettent datteindre une gestion efficiente de la trésorerie. Mais il ne sagit ici que de conditions nécessaires et non suffisantes dès lors quil est important de contrôler et de tout savoir sur les input et les output de trésorerie. Cette conférence-débat a été également une occasion pour passer en revue les différents produits de placement utilisés au Maroc pour rentabiliser les excédents de la trésorerie. Ainsi, en plus des produits classiques, il y a les produits du marché monétaire que sont les bons du Trésor, dont les lignes démission varient entre 13 semaines et 20 ans, et les titres de créances négociables (certificats de dépôt dont la maturité varie entre 10 jours et 7 ans, les billets de trésorerie de 10 jours à 1 an et les bons des sociétés de financement de 2 jours à 7 ans). Les OPCVM sont également une forme de placement intéressante pour plusieurs raisons : la mutualisation des placements qui permet de bénéficier dune rentabilité plus importante sur de courtes périodes; la possibilité de bénéficier dune liquidité instantanée au prix du marché; des achats et des ventes sans coût de négociation; et des choix de supports de placement assurés par des professionnels exclusivement dédiés à cette mission.