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Bank Al-Maghrib : Qui pour succéder à Abellatif Jouahri ?
Publié dans Finances news le 14 - 01 - 2010

* Jouahri conduit la politique monétaire du Royaume d’une main de maître.
* Il est surtout un homme de consensus qui rappelle, à bien des égards, un certain Driss Jettou, alors Premier ministre.
* Qui sera son digne épigone ?
Cela peut paraître incongru d’aborder la question de la succession de Jouahri à la tête de Bank Al-Maghrib. Surtout eu égard au respect et à l’admiration que force ce grand Monsieur de la finance. Pourtant, cette question paraît légitime. Car, tôt ou tard, il va falloir y songer. Si ce n’est déjà fait.
Cette question paraît d’autant plus légitime qu’aujourd’hui, il semble difficile de lui trouver un digne épigone au sein du landerneau financier. Quand bien même personne n’est irremplaçable. «Il existe beaucoup de compétences marocaines qui peuvent diriger Bank
Al-Maghrib, si l’on se fie aux diplômes et à l’expérience notamment. Mais cela ne suffit pas. Loin de là. C’est un poste qui demande non seulement une profonde connaissance du marché financier en général, mais qui exige surtout du charisme, de la réactivité et un certain courage politique. Et il n’est pas évident de retrouver tout cela chez un seul individu», confie un observateur.
Pour un analyste de la place, «il faut savoir qu’en face, il y a des acteurs financiers de poids, comme le Groupement professionnel des banques du Maroc, qu’il faut pouvoir gérer; ce qui est loin d’être évident. Selon lui, «conduire la politique monétaire du Maroc exige de pouvoir prendre les bonnes décisions au bon moment, sans avoir peur d’irriter les banquiers notamment». «Toutefois, je pense que le prochain gouverneur de Bank
Al-Maghrib sera le fait d’une promotion interne, car il y opère de très bonnes compétences qui ont, de surcroît, l’expérience du métier».
Même son de cloche chez un autre analyste. «Jouahri a incontestablement apporté à l’Institut d’émission une dimension autrement plus importante que par le passé. Tant du point de vue de son fonctionnement interne, que par la manière avec laquelle il conduit la politique monétaire. C’est un pur produit financier du système financier qui a pratiquement fait un sans-faute depuis qu’il est à la tête de Bank
Al-Maghrib. Je suis d’avis qu’il sera difficile de lui trouver un successeur avec autant de qualités», soutient-il.
Pourtant, au regard du paysage financier actuel, l’on pourrait croire que son successeur aura moins de difficulté à assurer la relève. Pour dire que sa «seule préoccupation» sera d’assurer une bonne conduite de la politique monétaire.
Car il faut savoir qu’à sa nomination en avril 2003 à la tête de BAM, le contexte était bien plus différent. En effet, en plus de la conduite de la politique monétaire, Jouahri avait une autre priorité : mener à bien les projets de réforme des statuts de Bank Al-Maghrib et de la loi bancaire afin de renforcer le rôle de la Banque centrale en institutionnalisant son indépendance et en lui confiant la responsabilité de la conception et de la mise en œuvre de la politique monétaire, ainsi que celle de la réglementation et du contrôle de l'activité des établissements de crédit.
Un chantier qu’il a mené avec brio, tout en veillant constamment à la stabilité des prix.
7 ans après
Après pratiquement 7 ans passés à la tête de Bank Al-Maghrib, l’on peut sans conteste affirmer que ce Gémeau, qui bouclera ses 71 ans le 10 juin prochain, a réussi sa mission. Comme il l’a d’ailleurs fait auparavant en tant que ministre des Finances (au milieu des années 80), mais aussi à la CIMR.
Mais Jouahri n’est pas seulement un financier aguerri à l’expertise reconnue. C’est un homme de consensus qui rappelle, à bien des égards, un certain Driss Jettou, alors Premier ministre. Un homme de poigne aussi qui, souvent, irrite ces banquiers rebelles en les rappelant à l’ordre. Un homme toujours égal à lui-même. Même au moment où l’économie marocaine essayait de faire face au vent frais de la crise financière internationale.
Cela, il a d’ailleurs eu à le prouver lors du Symposium organisé en juin dernier sur ««Le rôle des banques centrales et du FMI dans la détection et la gestion des crises financières : leçons de l’expérience récente» et qui a regroupé d’éminents experts de la finance, dont notamment Dominique Strauss-Kahn, DG du FMI, ou encore Jean-Claude Trichet, président de la BCE. Son talent d’orateur, mais également sa parfaite maîtrise du sujet, ont fait l’unanimité.
Disponible, jovial, courtois, mais également doté d’un franc-parler qui suscite le respect, Jouahri est surtout un homme d’esprit qui conduit d’une main de maître la politique monétaire du Royaume, avec l’objectif constant d’assurer la stabilité des prix et de lutter contre l’inflation. Surtout au plus fort de la crise.
Sans aucun doute, cette franchise et cette transparence qu’il cultive depuis qu’il est arrivé à la tête de l’Institut d’émission font de lui, malgré les cris d’orfraie lancés parfois ici et là par certaines intelligences, l’homme de la situation. Un homme qui reste constant dans sa ligne de conduite, plaidant continuellement pour une cohérence et une convergence entre la politique monétaire, la politique budgétaire et le régime des changes.
Et de sa gouvernance, on retiendra surtout un acte fort. Un acte qu’il a posé un certain septembre 2008 et qui a eu pour corollaire moult commentaires : le relèvement d’un quart de point du taux directeur pour le porter à 3,5%. Une première dans les annales de l’économie marocaine, puisque jamais gouverneur de Bank Al-Maghrib n’a eu le courage de prendre une telle décision. Et ce, depuis l’indépendance du Royaume !
Alors, qui sera son digne épigone ? C’est là toute la question.


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