* Le secteur bancaire reste le secteur le plus prisé par les lauréats des grandes écoles. * La formation aux métiers de la banque attire de plus en plus lattention des hauts responsables des établissements bancaires. «La transformation de fond que connaît le secteur bancaire engendre le besoin de recruter des compétences qualifiées pour accompagner cette mutation», a déclaré Abdelmounaïm Faouzi, directeur général de Capital Consulting lors de la conférence organisée par Poste Maroc et le journal Les Afriques pour débattre de la formation dans les métiers bancaires. Tout dabord, si on analyse sur la dernière décennie le secteur bancaire marocain, on remarque quil y a cinq tendances de fond structurellement marquées. En premier lieu, le secteur a connu une forte concentration, quelle soit stratégique en terme de fusion ou bien en terme de marché, puisque les trois premières banques de la place détiennent 60% des actifs, des dépôts et des crédits. La deuxième tendance est le retrait progressif de lactionnariat public et lamélioration du cadre de la supervision. La présence de filiales étrangères à travers leurs innovations et leur expérience internationale a aussi constitué une réelle tendance du marché marocain. Le quatrième volet nest autre que la résultante de tous les facteurs qui ont permis lenvolée du secteur bancaire, à savoir lamélioration soutenue des indicateurs de bancarisation. Et enfin la dernière tendance est lamélioration du cadre réglementaire qui est un réel chantier sur lequel planche la Banque centrale depuis 2006. Ces cinq vecteurs ont marqué lévolution du secteur. Aujourdhui, le secteur bancaire marocain, fort de ses réformes, a un leadership régional grâce à linternationalisation de ses activités. La bataille dans le secteur se fait au niveau du réseau. Plusieurs banques, pour ne pas dire toutes, ont des programmes ambitieux douverture dagences. A noter quà fin 2008, le réseau bancaire comptait 3.138 agences, soit une agence pour 9.500 habitants. Par ailleurs, «le secteur bancaire est très prisé par les lauréats des écoles, car il est considéré comme le secteur qui permet dallier vie professionnelle et vie personnelle par excellence», ajoute A. Faouzi. Il est le plus recherché des lauréats et des diplômés et emploie à ce jour plus de 30.000 personnes contre 23.000 en 2004. Cette tendance devrait saccentuer au vu des éléments cités plus haut et qui font de ce secteur une branche en pleine mutation. Le métier de la banque reste donc le métier où lon cherche le plus la compétence et la spécialisation à travers lémergence dexpertise dans le domaine. Le secteur compte aussi des parcours professionnels assez intéressants avec une particularité fondamentale représentée par la mutualisation de la formation dans le secteur. Grâce notamment au GPBM qui a un département formation qui mutualise la formation au niveau du secteur, et permet, à travers un échange permanent, de traiter plusieurs problématiques communes.