Le TEG est actuellement à 14,02%. Cette baisse est mécanique selon les professionnels. Mais il n'empêche que cette baisse impacte les marges d'exploitation des sociétés de financement, puisqu'elle se fait plus vite que celle du taux de refinancement. Le total des concours des sociétés de financement membres de l'APSF à l'économie nationale s'est établi à fin décembre 2002 à près de 34 milliards de dirhams, en progression de 7,4% par rapport à 2001. Cette progression est le signe fort d'un dynamisme de la part des sociétés de financement, et ce en dépit de l'effritement du taux effectif global qui est aujourd'hui de l'ordre de 14,02%.` Chaque fois que l'occasion se présente, l'APSF attire l'attention des autorités monétaires sur l'impact négatif du TEG sur les conditions d'exploitation des sociétés de financement. Il s'agit d'un taux qui est calculé tous les semestres sur la base du taux d'intérêt moyen pratiqué par les établissements de crédit le semestre précédent majoré de 60%. Depuis son entrée en vigueur en avril 1997, le taux facturé à la clientèle a chuté de près de six points, entraînant avec lui une baisse de la marge presque d'autant, vu que leur taux de refinancement n'a pas baissé de la même manière. M. Melsa, délégué général de l'APSF, estime que certes la baisse est mécanique et que même si elle intervient dans un contexte caractérisé par une baisse des taux d'intérêt, elle affectera les marges des sociétés de financement. Ceci s'explique, selon M. Melsa, par les baisses qui ne se font pas dans les mêmes proportions. Il souligne aussi que la marge des sociétés de financement est dépendante de quatre variables: le taux facturé au client, le coût de refinancement, les frais généraux et le risque. Les frais généraux ne cessent d'augmenter à cause de la recherche et développement qui s'avèrent de plus en plus indispensable. Le risque est apprécié par le système d'aide à l'appréciation du risque lancé en 2002 et ne fait qu'augmenter. Donc, les sociétés de financement trouvent du mal à répercuter la baisse du TEG sur d'autres variables. La logique aurait voulu, selon la profession, qu'on définisse un taux par nature de crédit et, partant, par nature du risque et par montant. Parce qu'au niveau de la structure du marché, le risque inhérent à la baisse du TEG réside dans la disparition des petits opérateurs dont le financement auprès des banques devient de plus en plus aléatoire. Il est à rappeler que les conditions qui prévalaient lors de l'institution du TEG visaient la protection des consommateurs, en particulier les fonctionnaires. Les opérateurs sont aujourd'hui convaincus que plusieurs mesures ont été mises en place en vue de limiter le risque de surendettement des ménages. Ils exhortent les pouvoirs publics à revoir les modalités de calcul du TEG.