* Les échanges de permis démission de carbone et létablissement de projets de développement propre représentent les principales solutions proposées dans le cadre du protocole de Kyoto. Les scientifiques ne cessent de tirer la sonnette dalarme à cause des changements climatiques profonds enregistrés ces deux dernières décennies. Pour remédier à la situation, plusieurs pays ont signé le Protocole de Kyoto, dont lobjectif est la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les échanges de permis démission de carbone, les projets de mécanisme de développement propre (MDP) et les projets de mise en uvre conjointe (MOC) représentent les trois principaux piliers de ce protocole. En effet, le premier choix, échange de permis démission de carbone, fixe la limite de pollution que les pays signataires du Protocole de Kyoto peuvent émettre. Pour polluer au-delà du seuil permis, il faut acheter des crédits de ceux qui se situent sous la limite imposée. Parallèlement, il existe dautres mesures qui incluent des projets spécifiques de compensation. Ces derniers créent de nouveaux crédits de carbone et comprennent, à titre dexemple, le développement de technologies liées à lefficacité énergétique, la production dénergie renouvelable et le stockage du carbone. Et si les projets du «mécanisme de développement propre» permettent aux pays industrialisés dinvestir dans des projets localisés dans des pays en développement, afin de contribuer au développement durable de ces pays, les projets de «mise en uvre conjointe» ne concernent que les investissements entre pays développés. Le Maroc néchappe pas à cette vague de création des fonds de gestion du crédit carbone, mais cette activité en est encore au stade embryonnaire dans le Royaume. En effet, cest la Caisse de Dépôt et de Gestion qui a ouvert le bal au début de lannée 2007 par létablissement du Fonds capital carbone Maroc dont 50% sont détenus par la CDG, 25% par la Caisse française des dépôts et consignations et 25% par la Banque européenne dinvestissement. Doté dune capacité de 200 MDH, ce fonds est mis à disposition pour faciliter linstauration de projets de développement propre et dénergies renouvelables. En contrepartie, le taux de profitabilité de ce type de fonds est très élevé, de sorte que ces fonds achètent, dune part, le crédit carbone des entreprises et financent, dautre part, des projets de développement propre : énergie solaire, parc éolien Quand le crédit carbone est complètement acquis, le Fonds a le droit de le revendre sur le marché international. Il est à noter quil sagit dun marché de plus de 60 Mds de dollars.