* L'Offre marocaine pour l'autonomie. * Dans la région, il n'y a que le Maroc qui maîtrise ses frontières. * Le Royaume n'acceptera jamais «l'indépendance» du Sahara. * Les élections se tiendront dans les délais fixés. * La vigilance s'impose dans les mois à venir. Les grandes lignes du projet préliminaire d'autonomie sont exposées aux acteurs politiques marocains. Pour Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur qui tenait une réunion avec les représentants de la presse marocaine, «ces derniers mois, le Maroc devait travailler sous pression. C'est pourquoi il était nécessaire que notre pays prenne une décision afin que le plan Baker II ne reste plus comme étant la seule solution proposée». Il est donc parfaitement légitime que les efforts soient maintenant poursuivis aux côtés de toutes les composantes de la classe politique pour assurer le succès de ce projet et barrer la route aux plans des séparatistes. «Le Maroc, comme l'a souligné Chakib Benmoussa, est arrivé aujourd'hui à intégrer les partis politiques dans cette dynamique de concertation», une approche amorcée par le Souverain afin de consacrer une autre culture politique basée sur le dialogue. Au niveau du contenu du projet, le ministre de l'Intérieur a rappelé que le plan consacre «l'attachement à la souveraineté du Royaume, de son unité nationale, tout en prenant en compte les spécificités sociales et culturelles de la région». Au même titre que «la prise en compte des normes internationalement reconnues en matière d'exercice de l'autonomie». Il faut aussi remarquer que parallèlement à la présentation de ce projet, le ministre de l'Intérieur a rappelé que «nous sommes dans une étape où on a déjà présenté le plan à la France et à l'Espagne». Une manière de permettre aux diverses parties impliquées d'avoir une idée assez claire sur les propositions marocaines. C'est pour dire qu'une fois encore, c'est le Maroc qui propose une sortie de l'impasse. La recherche d'une solution politique et consensuelle passe donc par la sauvegarde des intérêts supérieurs du Royaume. Une étape importante dans la construction d'une union maghrébine forte et agissante. Le projet d'autonomie contient des propositions d'un Conseil économique et social pour la région qui bénéficie déjà d'une forte implication en matière de projets d'infrastructures et de développement durable. La politique de régionalisation est un atout important pour comprendre la logique du plan marocain. Un processus qui a permis à notre pays de mener une politique décentralisatrice qui est consacrée par la Constitution. «Nous nous informerons de toutes les sources de financement des provinces sahariennes qui viendront éventuellement d'ailleurs», a tenu à préciser Chakib Benmoussa. Un indicateur qui ne trompe pas quant à la sauvegarde de l'intégrité territoriale du Maroc. Le projet d'autonomie qui sera présenté à l'ONU en avril prochain est un document sur lequel doivent converger tous les efforts qui veulent mettre un terme à ce conflit artificiel. Il répond aussi aux spécificités de cette région du Sahara qui a toujours constitué une composante essentielle de l'Etat marocain depuis les Almoravides.