Le département des Transports lance le numéro 4646 contre la délinquance routière et le paiement électronique des contraventions. Pour la première fois au Maroc, les citoyens pourront signaler les infractions commises par les mauvais conducteurs. Mohamed Najib Boulif, ministre délégué chargé des Transports, a lancé, mardi 2 mars, un centre d'appels dédié à ce service de dénonciation. Sis au siège du département des Transports (Rabat Agdal), ce centre peut désormais recevoir les appels des citoyens gratuitement et 24h/24 via le numéro 4646. L'objectif de ce centre d'appels est, outre l'amélioration de l'efficacité du contrôle routier, de promouvoir la sécurité routière et la prévention des accidents de la circulation dont le comportement des conducteurs est la principale cause. A la réception de l'appel, l'opérateur transmet les informations fournies par le citoyen au barrage de contrôle le plus proche du lieu de l'infraction ou celui qui se trouve sur le trajet du véhicule en question, s'il s'agit d'un autocar de transport interurbain. L'opérateur reçoit par la suite un deuxième appel, cette fois du contrôleur, pour validation des données du PV, si contravention il y a. Toutefois, certaines infractions seront difficiles à prouver telles que le chevauchement ou franchissement d'une ligne continue à titre d'exemple. Le dénonciateur reçoit, quant à lui, systématiquement un sms de remerciement. Mais gare aux farceurs puisque le service blackliste automatiquement les numéros de l'appelant après 5 fausses alertes. Le ministre délégué a, par ailleurs, procédé à la distribution de 100 terminaux portatifs, qui permettront pour le moment aux contrôleurs routiers, relevant du ministère des Transports, de lire les informations inscrites sur les permis de conduire ainsi que les cartes grises. Le dispositif, qui contient un système de lecture contacless, permet également la constatation et le paiement électronique des contraventions via carte bancaire. Ce dispositif, au prix unitaire de 10.000 DH, pourrait être généralisé aux agents de la Sureté nationale et de la Gendarmerie royale dans les prochains mois.