Le paiement des amendes par carte est opérationnel. Une première expérience sera menée par une centaines d'agents relevant du ministère qui disposeront d'appareils électroniques. Le numéro 4646 mis en service gratuitement pour dénoncer les mauvais comportements des conducteurs. Petite révolution en matière de contrôle routier. Mohamed Najib Boulif a donné le coup d'envoi, mardi à Rabat, au premier centre d'appels dédié à la dénonciation des infractions du Code de la route. Le ministre du Transport a qualifié l'initiative de moyen le plus efficace d'impliquer les citoyens dans les efforts de réduction du nombre des accidents et de la mortalité sur les routes. Un numéro, 4646, plus facile a retenir qu'un long numéro vert, est mis à la disposition des automobilistes qui peuvent désormais signaler tout comportement dangereux, dépassement de vitesse, surcharge, etc. Les usagers de la route peuvent appeler ce numéro, même s'ils ne disposent pas de solde car il est gratuit. Pour le moment, le centre est logé au ministère du Transport, avec une dizaine de personnes au bout du fil. Désormais, tout citoyen est à la fois contrôleur et contrôlé, ce qui devrait augmenter le niveau de vigilance. Une question de rentabilité aussi ! Si l'expérience s'avère rentable, le ministre n'écarte pas la possibilité d'externaliser le centre pour mieux répondre aux doléances. Le ministère a également fait son premier pas vers la modernisation du contrôle par le biais d'un appareil permettant de lire sans contact le permis de conduire et la carte grise électroniques. Il offre aussi la possibilité de payer son amende par carte bancaire. Une centaine de ces appareils a été distribuée aux contrôleurs relevant du ministère pour une première expérience. Il n'est pas exclu, à court terme, que l'ensemble des corps de contrôle routier, police et gendarmes, en soient dotés pour une parfaite digitalisation du contrôle. L'appareil, qui permet d'afficher les 10 dernières infractions commises par le conducteur, permettra à l'avenir de lire les dates de contrôle technique ainsi que le solde en points du permis. Dématérialisation donc des procédures dans un domaine où toutes les initiatives sont les bienvenues pour remettre de l'ordre dans la circulation où le facteur humain est responsable à 90% de la mortalité routière. Il reste néanmoins à revoir certaines habitudes, comme la non-acceptation du chèque lors du paiement d'une amende. Le ministre reconnaît l'existence de cette pratique et promet de trouver une solution en harmonie avec le ministère des Finances. Quant au contrôle de vitesse, il faut savoir qu'il y aura, désormais, des radars de tronçon couvrant 20 km, à l'image de ce qui est en vigueur dans les pays développés. Il faut donc faire plus attention et ne pas freiner au passage d'un radar fixe pour appuyer illico sur la pédale. C'est désormais la moyenne qui sévit.