Au terme du premier semestre 2013, un bilan mitigé ressort de l'analyse de la trajectoire empruntée par l'économie nationale. Certaines activités économiques se sont inscrites dans une évolution positive, tandis que d'autres affichent un net recul. Le même constat est valable pour certains agrégats macroéconomiques. La dernière note de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) d'août 2013, laisse entrevoir une tendance plutôt contrastée en ce qui concerne la situation économique du pays. Il ressort, grosso modo, des études de l'institution que les activités primaires et tertiaires tirent leur épingle du jeu, du fait qu'elles observent une évolution positive. Le seul bémol se situerait au niveau des secteurs comme le BTP et les industries manufacturières qui ont accusé un net recul comparativement à 2012. Cette méforme du BTP est aisément reflétée par la baisse de 11,7% des ventes de ciment. Pour leur part, les exportations relatives à l'aéronautique, l'électronique et l'automobile sont toujours sur un trend haussier. Concernant le secteur primaire, l'activité agricole contribuera positivement à la croissance économique en 2013. La production céréalière serait en hausse de 46 millions de quintaux. Par contre, les activités liées à la pêche montrent des signes peu reluisants. Et pour cause, les volumes de débarquements se sont contractés de 7,9% par rapport au premier semestre de l'année dernière. S'agissant de l'énergie électrique, elle a connu une légère progression de 1% comparativement à 2012. Par contre, les ventes d'électricité ont accusé une chute. Résultats mi-figue, mi-raisin Principales locomotives des exportations nationales, les dérivés de phosphates ont augmenté au niveau de leur production (+4,5%). Toutefois, la valeur de leurs exportations a chuté de 14,5%, en variation annuelle. Parmi les raisons de cette chute, il convient de citer la baisse de leurs prix sur les marchés internationaux. Les indicateurs liés au tourisme affichent pour leur part une nette embellie. Le nombre des arrivées touristiques a accru de 3%. Naturellement, ce rush des touristes a contribué favorablement à l'amélioration des recettes de voyages (+1,3%). Les indicateurs des activités des télécommunications ne sont guère en reste. Le nombre d'abonnés en téléphonie a connu un bond de 5,5% pour se situer désormais à 43,1 millions d'abonnés. Composante de la demande intérieure et moteur de la croissance, la consommation des ménages a entre autres bénéficié de la création de 165.000 emplois, de l'évolution de l'encours des crédits à la consommation (+5,8% juin 2013) et des transferts des MRE (+2,6%). Concernant la balance commerciale, elle a été marquée par un allégement de son déficit de 5,1% (6,1 Mds de DH) lors des 7 premiers mois de l'année. Cet allégement est tributaire de la diminution de la valeur des importations. Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations est de 48,7% en amélioration de 1% par rapport à juillet 2012. Par ailleurs, il ressort de l'examen de l'exécution de la Loi de Finances à juin 2013, que les recettes collectées par le Trésor ont régressé de 3,3% par rapport à la même période de 2012. Dans le même temps, les dépenses ordinaires ont grimpé de 0,9%. Au regard de ces évolutions, le déficit budgétaire s'est accentué à 6,5% Mds de DH à juin 2013. Dans un autre registre, une décélération est constatée au niveau de la progression des crédits bancaires par rapport à l'année dernière (de +7,5% à +2,7%). Quant aux réserves internationales de BAM, elles ont connu une progression de 4% après leur recul de 18,5% en juin 2012. Peut être que cela augure d'une baisse de la pression exercée sur la liquidé bancaire dans les mois à venir..