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Le régime algérien actuel est une bombe à fragmentation qui explosera au visage de tous si la communauté internationale reste tacite
Publié dans Barlamane le 24 - 11 - 2024

L'Algérie nourrit, depuis des années, des séparatismes artificiels pour fragiliser ses voisins, en particulier le Maroc. Le régime actuel, le plus arbitraire depuis l'indépendance du pays en 1962, viole les principes de non-ingérence et de respect de l'intégrité territoriale inscrits dans la charte des Nations unies et révèle une obsession malsaine pour entraver la souveraineté marocaine. Ce pouvoir, qui réprime fermement toute velléité autonomiste sur son propre territoire, est un danger pour toute la région et constitue une menace directe pour la stabilité de l'Afrique du Nord.
«Un pays qui croule, le fantôme d'un Etat organisé», c'est le constat que l'on a donné à la situation de l'Algérie, en juin, dans les couloirs du Quai D'Orsay. Si le Maroc est capable de faire face aux gesticulations algériennes, personne ne peut prédire l'avenir avec le pouvoir actuel, le plus radical depuis 1962, devenu erratique et sans gouvernail, obsédé par les droits historiques du royaume chérifien. À cette époque d'impitoyables fluctuations, comme considérer un régime qui vit comme un anachronisme parmi les hommes et les choses de son temps, condamné à une claustration rigoureuse et aux positions les plus désavantageuses du monde, exposé à tous les vents ? La question se pose à Rabat, à Paris, à Madrid, à Bamako, à Niamey et même à Washington, secoué par le retour triomphal de Donald Trump.
Les Marocains qui, de l'extérieur du royaume, prennent le souverain et les institutions monarchiques pour cible, ont toujours existé. Ces «renégats» qui tendent la main à l'étranger, «lui donnent leur aide et quémandent ses deniers», avait tonné le roi Hassan II. On n'est plus au temps des organisations secrètes, mais aux coquilles vides érigées par un pouvoir suicidaire et ses alliés désabusés. La mise en scène du 23 novembre à Alger ne trompe personne. Ceux qui contemplent le présent se contentent de veiller à ce que, pour emprunter le jargon diplomatique, le statu quo soit strictement maintenu. Sauf qu'il est de la dignité de la communauté internationale de regarder en face les réalités.
Pas de prétention sur le Sahara !
À Rabat, la facétie amusait à peine : les Algériens disent qu'ils n'ont pas de prétention sur le Sahara occidental. La preuve : ils hébergent le Polisario, l'arment, l'entraînent, lui facilitent les contacts avec les missions de l'ONU. Neutralité respectée ! Le roi Hassan II disait sans cesse vouloir éviter l'affrontement avec l'Algérie, qui «serait non pas le pire des crimes, mais la pire des bêtises à entreprendre.» Pour l'ancien souverain, la guerre entre l'Algérie et le Maroc «ne résoudrait aucun problème». «J'ai un code de la guerre : si vous ne pouvez pas battre votre adversaire pour une génération, alors, ne lui faites pas la guerre», a-t-il philosophé, conscient du coût d'une conflagration générale.
Le lourd contentieux qui oppose le Maroc et l'Algérie à propos du Sahara risque fort de métamorphoser. La menace est d'autant plus grave qu'une donnée nouvelle et dangereuse pour l'avenir de la région entière, doit être désormais prise en compte : la montée en puissance des velléités séparatistes artificielles, nourries par le régime algérien ou façonnées par lui. Abderrahim Bouabid a déjà dressé le constat, accablant : les Algériens «veulent jouer un rôle prépondérant dans toute l'Afrique. En brandissant le principe de l'autodétermination, ils espèrent que le petit Etat ainsi créé au Sahara se trouvera, un jour ou l'autre, sous leur dépendance. Cela permettrait à l'Algérie d'exploiter les ressources de cette entité dans de meilleures conditions, tout en contrôlant les gisements de phosphate. Une telle solution favoriserait aussi l'influence algérienne sur la Mauritanie.» Le roi Hassan II était, lui, limpide : «Je ne peux accepter l'idée de la création d'un Etat sahraoui, prônée par Alger.» Celui-ci insiste qu'il n'y a aucun contentieux bilatéral entre l'Algérie et le Maroc. Dans un discours en 1974 et consacré presque entièrement au Sahara sous domination espagnole, le roi Hassan II a rappelé que l'attitude du Maroc à l'égard des «pays frères et amis» dépend du fait si ceux-ci soutenaient ou pas les revendications marocaines.
Un Maroc trop magnanime
Le Maroc est trop magnanime avec son voisin ingrat. Il a tout proposé : une assemblée communautaire consultative maghrébine réunissant le Maroc, l'Algérie et la Tunisie dans les années 1980 ; une commission de contrôle des armements du Maroc et de l'Algérie, «en vue de ramener le potentiel militaire des deux pays à des limites compatibles avec les seuls besoins du maintien de l'ordre», dans les années 1960, des délibérations ouvertes sur l'avenir du Sahara dans les années 1970. Rien n'a abouti. Si l'Algérie dénonce la supposée «politique expansionniste marocaine» depuis maintenant cinq décennies, le Maroc a affirmé n'entendre pas répondre à des attaques par d'autres attaques et ne prendra pas de mesures de rétorsion contre l'Algérie. «Le Maroc ne répondra pas à une traîtrise par une félonie. Un esprit mal intentionné voudrait sans doute entraîner un échange d'hostilités. Eh bien je ne le suivrai pas.» De 1963 à 2024, les propos du roi Hassan II confirment que le Maroc ne sera jamais un oppresseur.
La réconciliation du 16 mai 1988, date du rétablissement des relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc est morte. Fragilisée par l'assassinat du président Mohammed Boudiaf, qualifié «d'exécution», par le roi Hassan II qui a accusé sans le dire l'armée algérienne d'être responsable de ce coup prémédité. Le chef d'Etat assassiné n'avait jamais dissimulé ses positions sur le Sahara, à l'opposé de celles, rigides, soutenues depuis 1976 par les militaires algériens. Comment faire face à un régime qui tue ses présidents, s'embrouille avec ses voisins, utilise une rhétorique antisémite et militariste, alimente les haines et les séparatismes ? Les difficultés qui surgissent sont énormes, attendre pour les résoudre qu'elles se soient envenimées, c'est s'acculer de gaieté de cœur à des situations intenables et se préparer de pénibles surprises. 2025 sera sûrement une année décisive pour l'Algérie actuelle.


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