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L'exploitation des enfants sur les réseaux sociaux au Maroc, une réalité préoccupante
Publié dans Yabiladi le 24 - 11 - 2024

La Journée mondiale des droits de l'enfant a été célébrée le 20 novembre. L'occasion de revenir sur un phénomène qui prend de l'ampleur : l'exploitation des enfants sur les réseaux sociaux. Comment protéger efficacement les plus jeunes dans cet environnement numérique ?
La célébration de la Journée mondiale des droits de l'enfant, le 20 novembre 2024, a été marquée par une série d'événements visant à promouvoir et protéger les droits fondamentaux des enfants au Maroc. C'était l'occasion de mettre en lumière une problématique de plus en plus prégnante : l'exploitation des enfants sur les réseaux sociaux et les risques numériques auxquels ils sont confrontés.
Avec l'essor de l'accès à Internet au Maroc, les enfants sont de plus en plus exposés aux dangers en ligne. Selon une étude menée par l'Agence nationale de régulation des télécommunications en 2019, le taux d'accès des ménages à Internet est passé de 25 % en 2010 à 92,8 % en 2023.
87 % des parents laissent un accès au smartphone aux enfants
Au Maroc, une étude menée par Kaspersky en 2022 a révélé que 87 % des parents interrogés ont un enfant ayant accès à un téléphone avec une connexion Internet, et parmi eux, 66 % disposent d'un smartphone personnel. Cependant, 60 % des parents ne font pas confiance à leurs enfants pour avoir un usage responsable du numérique, et 88 % n'ont jamais utilisé d'applications de contrôle parental. Cette situation suggère une méconnaissance des risques associés à l'utilisation des technologies numériques et une absence de mesures de prévention adéquates.
Pourtant, les enfants sont particulièrement vulnérables aux dangers du cyberespace, notamment le cyberharcèlement, l'exploitation sexuelle en ligne et le vol de données personnelles. Une étude de Childnet International révèle que 22 % des enfants âgés de 11 à 16 ans ont été victimes de cyberintimidation sur les plateformes de réseaux sociaux. Au Maroc, une étude publiée en 2021 par le Centre Marocain de Recherches Polytechniques et d'Innovation (CMRPI) a révélé qu'environ 31 % des enfants et des jeunes ont été confrontés à des comportements à risque en ligne, notamment la réception de messages de haine et de contenus inappropriés.
Au Maroc, des initiatives gouvernementales, telles que le programme "Pont de la famille" lancé par le ministère de la Solidarité, visent à former les parents à une éducation saine et adaptée à la réalité numérique actuelle. Cependant, ces efforts doivent être renforcés pour sensibiliser davantage les familles aux dangers potentiels et aux responsabilités liées à l'utilisation des réseaux sociaux.
Le cas de l'enfant "كتغوتي" : un révélateur des dérives numériques
Récemment, une vidéo montrant un élève marocain s'adressant à son enseignante avec l'expression "كتغوتي" ("Pourquoi criez-vous sur moi ?") a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, soulevant une vive polémique. Ce clip, filmé sans le consentement de l'enfant et en l'absence des parents, met en évidence des lacunes dans la protection de la vie privée des mineurs au Maroc.
La famille de l'enfant a déposé une plainte contre l'établissement scolaire, dénonçant la violation des droits de leur fils et les répercussions psychologiques engendrées par cette exposition médiatique non consentie. Cet incident souligne la nécessité d'une vigilance accrue et un travail de sensibilisation des citoyens au respect des lois et conventions sur la protection des droits de l'enfant, afin de prévenir de telles violations à l'avenir.
Exploitation des enfants par leurs proches : une réalité inquiétante
Mais le danger ne vient pas que d'autrui, il peut aussi être le fait d'un proche voire même des parents. Le phénomène d'exploitation des enfants par leurs propres parents ou proches sur les réseaux sociaux devient tout aussi inquiétant. Des vidéos montrant des enfants en situation de vulnérabilité, parfois dans des conditions dégradantes, sont diffusées en ligne, souvent à des fins lucratives ou pour attirer l'attention.
Il est essentiel de reconnaître que la responsabilité de la protection des enfants en ligne incombe non seulement aux autorités publiques, mais aussi aux parents, aux éducateurs et aux plateformes numériques elles-mêmes. Les parents doivent être informés des dangers potentiels et équipés d'outils pour surveiller et encadrer l'utilisation d'Internet par leurs enfants. Les éducateurs ont un rôle crucial à jouer en intégrant l'éducation aux médias et à la citoyenneté numérique dans les programmes scolaires. Quant aux plateformes numériques, elles doivent assumer une responsabilité accrue en matière de modération des contenus et de protection des données personnelles des utilisateurs mineurs.
Evolution du cadre juridique à l'ère du numérique
Le Maroc dispose de législations visant à protéger les enfants contre l'exploitation et les abus. La loi n° 103-13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes, bien que centrée sur les femmes, inclut des dispositions concernant la protection des mineurs. De plus, le Code pénal marocain sanctionne les crimes et délits, mais aussi les atteintes à la vie privée, y compris la diffusion non autorisée d'images de personnes sans leur consentement.
Cependant, malgré ces dispositions, des lacunes subsistent, notamment en ce qui concerne la protection des enfants contre l'exploitation sur les réseaux sociaux. Avec la réflexion en cours sur le code de l'enfance, il pourrait rassembler différentes lois spécifiques pour renforcer la protection juridique des enfants.


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