Plus de 50 personnes ont péri samedi dans des frappes israéliennes au Liban, notamment à Beyrouth, selon le ministère de la Santé. Avant l'aube, les habitants de Beyrouth se sont réveillés au bruit de grosses explosions, après des frappes sionistes qui ont détruit un immeuble dans le quartier de Basta, en plein cœur de Beyrouth, provoquant un énorme cratère. Le ministère libanais de la Santé a fait état en soirée d'au moins 20 morts et 66 blessés, précisant qu'il s'agissait d'un bilan provisoire. Au moins 38 personnes ont par ailleurs été tuées dans des frappes israéliennes dans l'est et le sud du Liban, selon le ministère libanais de la Santé. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés. L'émissaire américain Amos Hochstein s'est rendu cette semaine au Liban et en Israël pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu. Dans la bande de Gaza, située à la frontière sud d'Israël, l'armée israélienne a mené de nouveaux bombardements qui ont tué 19 Palestiniens, selon la Défense civile. Par ailleurs, l'Autorité palestinienne a salué l'émission par la Cour pénale internationale, CPI, de mandats d'arrêt contre deux dirigeants israéliens pour la guerre à Gaza. La Palestine salue la décision de la CPI « L'Etat de Palestine salue la décision de la CPI » d'émettre ces mandats contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, selon un communiqué diffusé par l'agence officielle palestinienne Wafa. Ces mandats représentent un « signe d'espoir et de confiance dans le droit international et ses institutions », ajoute le texte, insistant sur « l'importance que justice soit rendue, que les coupables rendent des comptes et que les criminels de guerre soient jugés ». « L'Etat de Palestine appelle tous les Etats membres de la CPI et des Nations unies à faire appliquer les décisions de la Cour et à remettre les criminels à la justice internationale », indique Wafa. De son côté, Joe Biden a jugé « scandaleux » les mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale contre des dirigeants israéliens. « Nous serons toujours aux côtés d'Israël face aux menaces contre sa sécurité », a écrit le président sortant. « Nous restons profondément préoccupés par l'empressement du procureur à réclamer des mandats d'arrêt et par les erreurs troublantes dans le processus qui a mené à cette décision », avait auparavant déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Il avait répété que selon Washington « la CPI n'était pas compétente juridiquement dans cette affaire ».