Soutenue par la demande intérieure, l'activité économique hors agriculture se porte bien dans sa globalité. C'est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). En témoigne l'évolution des principaux indicateurs économiques durant les deux premiers mois de 2012. Si sur le plan des activités primaires, il est encore tôt d'évaluer la campagne agricole, pour le secteur secondaire, la tendance est bien dessinée. Les secteurs industriels, comme le justifie la consolidation de 17% de la consommation d'électricité de haute tension par les abonnés autres que les distributeurs, affichent des signaux positifs. C'est le cas pour le secteur du BTP qui évolue favorablement, en ligne avec le renforcement de la consommation de ciment de 25,9% à fin février. Idem pour le secteur des mines, notamment le groupe OCP qui a vu ses exportations augmenter de 2,4% à fin mars 2011, sur un an. Par ailleurs, d'après les résultats de l'enquête de conjoncture dans l'industrie élaborée par Bank Al-Maghrib, le taux d'utilisation des capacités de production a atteint 72,5% en moyenne à fin février 2012, soit une baisse de 0,5 point par rapport à fin février 2011, et ce malgré le gain de 9,5 points au niveau des industries mécaniques et métallurgiques (passage à 66,5%). Le recul du taux global s'explique essentiellement par la perte de 4,5 points au niveau des industries électriques et électroniques et de 4 points au titre des industries chimiques. Reste à préciser que le rythme de croissance des crédits à l'équipement est en décélération. Il est passé de 14,7% à fin février 2011 à +1,5% une année après. S'agissant des activités tertiaires, elles enregistrent des évolutions contrastées. A un moment où les indicateurs de l'activité touristique ont viré au rouge à fin février 2012, les baromètres du secteur des télécoms se comportent bien (Les parcs des abonnés au mobile et à Internet en hausses respectives de 14,3% et 70,4% à fin 2011), et ce dans un contexte de baisse continue des prix de la communication. Au niveau du secteur bancaire, l'insuffisance des trésoreries persiste à fin mars 2012. Elle s'est creusée comparativement au quatrième trimestre 2011 en lien avec l'effet restrictif de l'évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, notamment celui induit par la contraction des avoirs extérieurs nets. Sur le plan du commerce extérieur, les transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde se sont traduites, à fin février 2012, par un déficit commercial de près de 32 MMDH, en creusement de 25,2% sur un an. Sur le registre des finances publiques, le même document rapporte que la situation des charges et ressources du Trésor à fin février 2012 a été marquée par l'amélioration des recettes fiscales par rapport à la même période de l'année précédente sous l'effet notamment du comportement favorable des recettes des impôts directs et des impôts indirects. Pour leur part, les dépenses ordinaires hors compensation se sont repliées par rapport à fin février 2011, suite particulièrement à la baisse des dépenses des autres biens et services. D'où un déficit budgétaire de 11,3 MMDH après 13,4 milliards de dirhams un an auparavant, sachant que les dépenses de compensation se sont hissées à 9,7 MMDH à fin février 2012 contre 6,9 MMDH une année plutôt.