La demande intérieure continue d'être la locomotive de la croissance. C'est le constat établi une fois de plus par la note de conjoncture de la direction des études et des prévisions financières. Selon cette dernière «hormis le secteur primaire et la situation de la balance externe, les indicateurs conjoncturels attestent d'un bon départ de l'activité économique en 2012, en dépit d'un contexte international marqué par un ralentissement de la demande étrangère adressée au Maroc». Pour ce début d'année, il est à rappeler que la campagne agricole 2011-2012, qui avait bien commencé, a été rattrapée par la sécheresse. Concernant le secteur secondaire, il a été marqué, durant ce début d'année, par la hausse de 10% de la consommation de l'énergie électrique. Du côté des cimentiers, l'on assiste au retour du confort avec une hausse de 25% des ventes de ciment. Une hausse a également été enregistrée au niveau de la production de phosphate roche et celle de ses dérivés, qui ont enregistré à fin 2011 une croissance de 5,3% et de 13,1%, respectivement, par rapport à 2010. Pour ce qui est des industries manufacturières, elles se sont, selon la note de conjoncture, bien comportées, leur indice de production ayant progressé de 2,5%. À ce niveau, il faut rappeler que les résultats de l'enquête de conjoncture dans l'industrie, menée par Bank Al-Maghrib, montrent une progression de la production industrielle en février 2012, après une baisse en janvier. Quant à l'état du taux d'utilisation des capacités de production, il a atteint près de 72,5% à fin février dernier, en baisse de 0,5 point en glissement annuel. Concernant le secteur du tourisme, il a été un tout petit peu secoué l'année dernière. En effet, les arrivées ont enregistré une très légère hausse de 0,6%, alors que les nuitées ont baissé de 6,4%. Par ailleurs, le secteur des télécommunications a vu l'augmentation du parc des abonnés à la téléphonie mobile et à Internet de 14,3% et 70,4% respectivement. En revanche, le nombre des abonnés à la téléphonie fixe a baissé de 4,9%. S'agissant de la consommation des ménages, elle «se serait favorablement comportée, en ligne avec le renforcement des recettes de la TVA intérieure de 11,4% à fin janvier 2012», souligne la note de conjoncture. Derrière cela, il y a la maîtrise de l'inflation, résultant du mécanisme de compensation. Ce dernier aurait permis «de neutraliser l'impact des cours internationaux encore élevés de certaines matières premières sur les prix intérieurs». À ce niveau, il faut signaler l'amélioration des revenus des ménages, en rapport, notamment, avec la hausse à la fin du mois de janvier de cette année des crédits à la consommation (+11,5%) et de la croissance de (+ 1,7%) ainsi que de «l'effet positif des augmentations salariales». Pour ce qui est de l'encours des crédits à l'équipement, il a augmenté de 3,8%, alors que les recettes des investissements et des prêts privés étrangers ont atteint 1,5 MMDH, en recul de 18,3% en glissement annuel. Sur un autre registre, le taux de couverture des biens et des services a reculé en janvier de cette année de 5,4 points, passant de 71,8%, un an auparavant, à 66,4% .Ce repli s'explique par l'augmentation, en glissement annuel, de la valeur des importations des biens et des services de 13,3%, alors que les exportations, n'ont progressé que de 4,7%. Pour leur part, les échanges de services ont réalisé un solde excédentaire de 3,5 MMDH, en légère hausse de 1,9%, par rapport à janvier 2011. Derrière, l'augmentation de la valeur des dépenses de 13,1% et de celle des recettes de 8,3%.