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La DEPF prévoit un taux de croissance de 3,4% en 2012 Sur fond de faiblesse persistante de l'activité dans la zone euro
A fin mars, le déficit budgétaire situé à 5,8 MMDH
Dans un contexte économique mondial difficile, marqué essentiellement par la faiblesse persistante de l'activité dans la zone euro, le taux de croissance au Maroc serait de 3,4% en 2012. C'est ce que prévoit la DEPF (Direction des Etudes et des Prévisions Financières), notant que cette évolution serait tirée essentiellement par les activités non agricoles. Pour sa part, souligne la même source dans une note de conjoncture datée du mois de mai, la valeur ajoutée agricole connaîtrait un recul limité à 6%, malgré la baisse de 43% de la production céréalière, et ce, en raison de la performance attendue au niveau des activités de l'élevage, de l'arboriculture fruitière et des cultures maraîchères qui représentent près de 70% de la valeur ajoutée agricole. Pour leur part, les débarquements de la pêche côtière et artisanale ont marqué une progression de 22% à fin avril, selon les dernières données publiées par l'Office National des Pêches (ONP). Cette situation trouve son origine quasi exclusivement dans la hausse de 31,8% des débarquements de la sardine. La valeur des exportations des produits de la mer, quant à elle, s'est établie à 4,65 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril, en hausse de 11,8% en glissement annuel, en lien avec la bonne tenue des exportations des crustacés, mollusques et coquillages, des conserves de poisson et des poissons frais. Concernant l'activité à l'export de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP), elle a généré près de 10,9 MMDH de recettes à fin mars dernier contre 10,2 MMDH un an auparavant, soit une hausse de près de 720 millions de dirhams. Pour ce qui est des ventes d'électricité, elles se sont raffermies de 12% durant le 1er trimestre de l'année en cours en glissement annuel. Cette amélioration est due à la hausse de 12,4% de la consommation de l'énergie de haute tension et de 10,3% de celle relative à la basse tension, précise la note. Quant à la production de l'énergie électrique d'origine hydraulique, elle a baissé de 38,3% à fin mars dernier après un recul de 59,1% à fin mars 2011. La DEPF met également en exergue le comportement favorable de la consommation de ciment, indicateur clé de l'activité du secteur du bâtiment et travaux publics (BTP), qui s'est renforcée de 14,7% à fin avril après une progression de 21,7% à fin mars, soit un recul de 3,4% de la consommation de ce produit durant le mois d'avril. S'agissant du financement des opérations immobilières, l'encours des crédits immobiliers s'est situé à près de 209,4 MMDH à fin mars, soit une hausse de 8% en glissement annuel. Cependant, le nombre d'arrivées touristiques s'est établi à 1,7 million de touristes à fin mars, en baisse de 5% en glissement annuel, après une hausse de 6% un an auparavant. Ce recul est tiré principalement par le repli des arrivées des touristes étrangers de 8%. Ainsi, les recettes de voyages ont totalisé près de 12,1 MMDH durant le 1er trimestre 2012, en légère baisse de 0,7% en glissement annuel. Au titre du premier trimestre 2012, le parc global de la téléphonie mobile s'est chiffré, quant à lui, à 36,2 millions d'abonnés, enregistrant une hausse de 8,6% en glissement annuel. Celui de l'internet a atteint 3,4 millions d'abonnés, réalisant un taux de croissance de 56,5%, profitant du bon comportement du parc 3G qui a affiché une croissance de 71,1%. En revanche, le parc de la téléphonie fixe continue de pâtir de la concurrence de la téléphonie mobile, affichant un léger recul de 3% durant la même période. A leur tour, les activités des centres d'appel installés au Maroc "maintiennent leur bon comportement", générant à fin mars des recettes de 1,3 MMDH, en hausse de 10% en glissement annuel. Côté finances publiques, la situation des charges et ressources du Trésor à fin mars 2012 a dégagé un déficit budgétaire chiffré à 5,8 milliards de dirhams, en allègement de 3,2 milliards par rapport à l'année passée. Au niveau du marché interbancaire, le resserrement des trésoreries bancaires s'est poursuivi au cours du mois d'avril 2012, et ce, malgré l'abaissement du taux directeur à 3%. Selon la DEPF, cette situation est en lien avec l'effet restrictif de l'évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, notamment celui induit par la contraction des avoirs extérieurs nets. De ce fait, Bank Al-Maghrib a augmenté le volume de ses interventions d'injection de liquidités, essentiellement à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres dont le volume moyen a avoisiné 40 milliards de dirhams par semaine contre environ 35 milliards en mars 2012. Sur le marché boursier, les indicateurs de la Place de Casablanca ont poursuivi au cours du mois d'avril 2012 leur trend baissier entamé au cours du mois de mars. Les deux indices MASI et MADEX se sont, en effet, repliés respectivement de 6% et de 6,2% par rapport à fin mars 2012, ramenant leur performance par rapport à fin décembre 2011 à -6,7% et -6,8%. Pour sa part, la capitalisation boursière a enregistré une baisse de 5,4% par rapport à fin mars 2012 et de 6,6% par rapport à fin décembre 2011, pour s'établir à 482,1 milliards de dirhams.