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Conjoncture économique L'activité nationale continue de bénéficier du dynamisme de la demande intérieure
Les dernières précipitations auront des impacts positifs sur les cultures du printemps et le cheptel
Les indicateurs conjoncturels récents attestent d'une bonne tenue de l'activité économique hors agriculture dans sa globalité. C'est ce que souligne la DEPF (Direction des Etudes et des Prévisions Financières) relevant du ministère de l'Economie et des Finances dans sa note de conjoncture datée du mois d'avril. Sur le plan des activités primaires, poursuit la même source, les dernières données publiées par le Centre Royal de Télédétection Spatiale révèlent que la régression de l'activité chlorophyllienne de la végétation, constatée en février, s'est accentuée à fin mars. Toutefois, suite aux dernières précipitations, le taux de remplissage des barrages a atteint 68,8% au 5 avril. Ce qui ne manquera pas d'avoir des retombées positives sur les cultures du printemps et sur le cheptel. Pour leur part, les activités secondaires montrent une bonne orientation. Le secteur du BTP affiche une évolution favorable, en ligne avec le renforcement de la consommation de ciment de 25,9% à fin février. La consommation d'électricité de haute tension par les abonnés autres que les distributeurs s'est consolidée de 17%, témoignant de la bonne dynamique de l'activité économique dans son ensemble, particulièrement celle industrielle. Pour cette dernière, les opérateurs, interrogés dans le cadre de l'enquête de conjoncture réalisée par le HCP, s'attendent à une stabilité en glissement trimestriel. Ceux interrogés par Bank Al-Maghrib signalent une progression de la production industrielle en février 2012 après une baisse en janvier, donnant lieu à un taux d'utilisation des capacités de production de 72,5% à fin février. Activité à l'export du groupe OCP : Près de 10,4 milliards de DH générés S'agissant du secteur minier, le groupe OCP a abaissé sa production de phosphate roche et de ses dérivés de 7,2% et 21,4% respectivement en janvier 2012. Toutefois, l'activité à l'export de ce groupe a généré près de 10,4 milliards de dirhams à fin mars, en progression de 2,4% en glissement annuel. Concernant les activités tertiaires, les données relatives aux deux premiers mois de l'année 2012, publiées par le Département du Tourisme, augurent d'une orientation négative de ce secteur. Les arrivées touristiques et les nuitées, réalisées dans les établissements d'hébergement classés, ont enregistré des baisses respectives de 7% et 12% en glissement annuel. En outre, les recettes touristiques accusent un tournant avec une baisse de 0,6% à fin mars 2012. Pour le secteur des télécommunications, ses principaux baromètres se sont globalement bien comportés en 2011. Les parcs des abonnés au mobile et à Internet ont connu des hausses respectives de 14,3% et 70,4%, celui de la téléphonie fixe s'étant replié de 4,9%. La DEPF souligne, par ailleurs, que l'activité économique nationale continue, dans un contexte de ralentissement de la demande extérieure, de bénéficier du dynamisme de la demande intérieure. En phase avec la bonne tenue des recettes de la TVA intérieure, la consommation des ménages se serait positivement orientée au début de l'année 2012, tirant profit de la maîtrise de l'évolution des prix, d'une part, et de l'amélioration des revenus, d'autre part. Autre point satisfaisant : l'effort d'investissement se maintiendrait, en ligne, avec la bonne tenue de la valeur des importations des biens d'équipement industriel (+9,1%) et des demi-produits (+15,6%). Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 4,7 milliards de dirhams, en hausse de 4,9% en glissement annuel. Ces recettes sont constituées à hauteur de 88,1% d'investissements directs étrangers (IDE). Néanmoins, les échanges extérieurs du Maroc, impactés par la conjoncture internationale peu favorable, ont donné lieu, au titre des deux premiers mois de l'année 2012, à une baisse du taux de couverture des biens et services de 5,1 points par rapport à fin février 2011 pour se situer à 68,5%, en rapport avec l'augmentation de la valeur des exportations des biens et services (+6,4%) à un rythme inférieur à celui enregistré par les importations (+14,3%). Dans un autre volet, la situation des charges et ressources du Trésor a été marquée, à fin février 2012, par une augmentation des recettes fiscales de 11,8% en glissement annuel, en lien, notamment, avec le comportement favorable des recettes des impôts directs et de celles des impôts indirects qui ont progressé de 19,1% et de 14,9% respectivement. Pour leur part, les dépenses ordinaires hors compensation se sont repliées de 2,8%, suite particulièrement à la baisse des dépenses des autres biens et services de 34,2%. Les dépenses de compensation ont augmenté d'une façon alarmante (+39,3%) pour atteindre 9,7 milliards de dirhams. De leur côté, les dépenses d'investissement se sont établies à 7 milliards de dirhams contre 11,1 milliards au titre de la même période de l'année 2011. Compte tenu de ces évolutions, le déficit budgétaire s'est chiffré à 11,3 milliards de dirhams, en allègement de 2,1 milliards de dirhams par rapport à l'année passée. Au niveau du marché interbancaire, l'insuffisance des trésoreries bancaires s'est creusée au cours du premier trimestre 2012 comparativement au quatrième trimestre 2011, en lien avec l'effet restrictif de l'évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, notamment celui induit par la contraction des avoirs extérieurs nets. De ce fait, Bank Al-Maghrib a augmenté le volume de ses interventions d'injection de liquidités, essentiellement à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres dont le volume moyen a atteint environ 31,1 milliards de dirhams par semaine contre 26,6 milliards le trimestre précédent. Sur le marché boursier, les indicateurs de la place de Casablanca ont enregistré une évolution volatile au cours du premier trimestre 2012. Après une première phase d'amélioration entamée en janvier jusqu'au 8 février, suivie d'une phase de quasi stagnation s'étalant jusqu'au 1er mars En 2012, les deux indices MASI et MADEX se sont inscrits en baisse sur le restant du trimestre (respectivement -4,3% et -4,4% par rapport au 1er mars), ramenant leur performance par rapport à fin décembre 2011 à -0,7% et -0,6% respectivement. Pour sa part, la capitalisation boursière a enregistré un repli de 4,2% par rapport au 1er mars 2012 et de 1,3% par rapport à fin décembre 2011 pour s'établir à 509,6 milliards de dirhams. Le volume des transactions au niveau des marchés centraux et de blocs a atteint 10,3 milliards de dirhams au terme du premier trimestre 2012, en baisse de 26,9% par rapport à fin mars 2011.