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Conjoncture économique Comportement favorable de la consommation des ménages et baisse des recettes des IDE
Evolution volatile des indicateurs boursiers
LA demande intérieure continue d'être le principal pilier de la croissance économique nationale dans un contexte international marqué par un ralentissement de la demande étrangère adressée au Maroc. Tel est, en tout cas, le constat de la DEPF (Direction des Etudes et des Prévisions Financières) dressé dans sa note de conjoncture datée du mois de mars. En ligne avec le renforcement des recettes de la TVA intérieure de 11,4% à fin janvier 2012, poursuit la meme source, la consommation des ménages se serait, en effet, favorablement comportée. Elle tirerait profit de la maîtrise de l'inflation, en raison, notamment, du mécanisme de compensation qui a permis de neutraliser l'impact des cours internationaux encore élevés de certaines matières premières sur les prix intérieurs ; et de l'amélioration des revenus des ménages, en rapport, notamment, avec l'évolution positive de l'encours des crédits à la consommation (+11,5% à fin janvier 2012 après +7,9% un an auparavant) et des recettes des MRE (+1,7%) en plus de l'effet positif des augmentations salariales entreprises dans le cadre du dialogue social. Pour sa part, l'effort d'investissement se maintiendrait, en ligne avec le renforcement, à fin janvier 2012, de la valeur des importations des biens d'équipement industriel (+15%) et de la hausse de l'encours des crédits à l'équipement (+3,8%). Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 1,5 milliard de dirhams, en recul de 18,3% en glissement annuel. Ces recettes sont constituées à hauteur de 80,4% d'investissements directs étrangers (IDE). Parallèlement, la campagne agricole 2011-2012, qui a avait bien commencé, reste caractérisée par une pénurie des précipitations, sachant que la partie Ouest du Royaume au Nord d'Essaouira, le Rif, l'extrême Est de la côte méditerranéenne et le Sais, continuent de jouir d'une bonne couverture végétale. Face à la situation du déficit pluviométrique, le Gouvernement a mis au point un programme de soutien au secteur agricole, d'une enveloppe budgétaire de 1,53 milliard de dirhams, allouée principalement à la sauvegarde du cheptel dans les zones touchées. Au niveau du secteur secondaire, la consommation de l'énergie électrique s'est raffermie de 10% à fin janvier 2012, couvrant une hausse de la consommation de la très haute, haute et moyenne tension de 11% et de celle de la basse tension de 6%. Les ventes de ciment, principal baromètre de l'activité du BTP, se sont renforcées de 25%. Du côté de la branche minière, l'activité du groupe OCP s'est positivement comportée en 2011. En effet, la production de phosphate roche et celle de ses dérivés ont enregistré des hausses de 5,3% et de 13,1% respectivement par rapport à 2010. Les industries manufacturières se sont bien tenues en 2011, leur indice de production s'étant amélioré de 2,5%. Pour le premier trimestre de l'année 2012, les opérateurs du secteur, interrogés dans le cadre de l'enquête de conjoncture réalisée par le HCP, s'attendent à une stabilité de l'activité industrielle en glissement trimestriel. Par ailleurs, les résultats de l'enquête de conjoncture dans l'industrie, élaborée, cette fois-ci, par Bank Al-Maghrib, montrent une progression de la production industrielle en février 2012 après une baisse en janvier. Ces résultats font état d'un taux d'utilisation des capacités de production de 72,5% à fin février 2012, en baisse de 0,5 point en glissement annuel. S'agissant du secteur tertiaire, le tourisme reste marqué par une faible évolution. A fin 2011, les arrivées ont enregistré une faible progression de 0,6% et les nuitées ont diminué de 6,4%. Pour leur part, les activités des télécommunications se sont favorablement comportées, comme en témoigne l'augmentation du parc des abonnés à la téléphonie mobile et à Internet de 14,3% et 70,4% respectivement, compensant la baisse des abonnés à la téléphonie fixe de 4,9%. Sur le plan monétaire, le taux d'accroissement en glissement annuel de la masse monétaire a augmenté, s'établissant à +5,7% à fin janvier 2012 contre +3,7% à fin janvier 2011. Cette évolution a résulté, d'une part, de l'amélioration du taux de progression des créances sur l'économie qui ont augmenté de 10,4% (+74 milliards de dirhams) au lieu de 4,7% à fin janvier 2011, et ce, suite à l'accélération du rythme de progression des crédits bancaires (+10,6% après +5,9% à fin janvier 2011). D'autre part, elle a découlé de la hausse des créances nettes sur l'administration centrale de 28,6%, en lien avec l'augmentation des recours de l'administration centrale aux autres institutions de dépôt (AID) de 29,5%. Les avoirs extérieurs nets se sont repliés, en glissement annuel, de 16,1% ou 31,5 milliards de dirhams après une hausse de 6,7% ou 12,3 milliards un an auparavant. Sur le marché boursier, les indicateurs de la Place de Casablanca ont enregistré une évolution volatile au cours du mois de février. Toutefois, ils se sont inscrits en légère amélioration. Les deux indices MASI et MADEX ont augmenté respectivement de 1,7% et de 1,8% par rapport à fin janvier 2012, ramenant leur performance par rapport à fin décembre 2011 à +3,4% et +3,6% respectivement. Pour sa part, la capitalisation boursière a augmenté de 1,3% par rapport à fin janvier 2012 et de 2,7% par rapport à fin décembre 2011, pour s'établir à 530,1 milliards de dirhams. Le volume des transactions au niveau des marchés central et de blocs a atteint 7,9 milliards de dirhams au terme des deux premiers mois de 2012, en baisse de 11,6% par rapport à fin février 2011, note la DEPF.