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Malgré quelques contre-performances sectorielles liées à un environnement international peu porteur Des secteurs contribuent favorablement à la croissance économique
Les dépenses de compensation dépassent de 8,5 MMDH les prévisions initiales de la Loi de Finances 2012 L'économie nationale demeure impactée par la situation économique internationale défavorable. Tel est le constat de la DEPF (Direction des Etudes et des Prévisions Financières) livré dans sa note de conjoncture datée du mois d'octobre, ajoutant toutefois que cela ne peut aucunement occulter les performances assurées des autres secteurs qui contribuent à alimenter la continuité de la croissance économique. Pour ce qui est ainsi des activités touristiques, elles ont affiché une performance négative au cours du premier semestre 2012, enregistrant une baisse de 2% au niveau des arrivées touristiques et des nuitées réalisées dans les hôtels classés, avec, toutefois, un redressement d'un mois à l'autre. Du côté des activités minières, le chiffre d'affaires à l'export du groupe OCP s'est élevé à 36,4 milliards de dirhams à fin septembre 2012, en léger accroissement de 1,9% en glissement annuel. Pour sa part, la production du phosphate roche a affiché une baisse de 5,1% à fin juillet 2012, après une baisse de 7,3% un mois auparavant. La décélération du rythme de baisse trouve son origine dans la hausse de 8,3%, enregistrée durant le mois de juillet. La production des produits dérivés a quasiment stagné après une légère baisse de 1,3% à fin juin 2012, et ce, en raison de l'appréciation de 6,8% affichée en juillet (+6,7% pour les engrais et +7% pour l'acide phosphorique). Le secteur du textile et celui du cuir se seraient, pour leur part, inscrits en baisse, comme en témoigne le repli de l'indice de production de 2,9% et de 5,5%, respectivement pour ces deux secteurs, à fin juin 2012. Dans le même sillage, les exportations de textile et cuir (représentant près de 18% des exportations marocaines) ont connu un recul de 3,7% à fin septembre 2012. Pour des secteurs comme le BTP, le secteur d'électricité, l'activité industrielle, les télécommunications et la pêche, ils maintiennent une croissance positive. En effet, poursuit la même source, le secteur du bâtiment et travaux publics poursuit son évolution positive au cours de l'année 2012, toutefois, à un rythme en décélération d'un mois à l'autre. En effet, la consommation de ciment, principal baromètre de cette activité, a enregistré une hausse de 2,7% à fin août 2012, après +12,3% à fin mai et +21,7% à fin mars de la même année. S'agissant du secteur de l'électricité, celui-ci s'est favorablement comporté à fin août. La production nette totale d'électricité a augmenté de 23,2% et les ventes d'électricité de 7,4%, couvrant une hausse de 6,7% au niveau de la consommation de la haute tension. De son côté, l'activité industrielle s'est bien tenue, dans sa globalité, au premier semestre 2012, comme en témoigne la progression de 2,3% de l'indice de production des industries manufacturières. Les activités de télécommunications poursuivent, elles-aussi, leur comportement globalement favorable au premier semestre de l'année en cours, enregistrant une hausse du nombre d'abonnés à la téléphonie mobile de 7% et de celui de l'Internet de 60,3%, compensant la baisse de 5,5% du nombre d'abonnés à la téléphonie fixe, concurrencée par la téléphonie mobile. Pour ce qui est du secteur de la pêche, les débarquements de la pêche côtière et artisanale ont enregistré une hausse significative (+32,9% en volume et +3,4% en valeur) à fin septembre 2012. Sur le plan de la demande intérieure, la consommation des ménages se serait positivement comportée en 2012, en ligne avec la bonne tenue des recettes de la TVA intérieure, avant remboursements. Autre élément soulevé par la DEPF concerne la situation des charges et ressources du Trésor à fin septembre 2012 qui a été marquée par une exécution favorable des recettes fiscales. Celles-ci ont augmenté de 5,5%, grâce au bon comportement des impôts directs et indirects. La DEPF souligne dans ce sillage que les dépenses de compensation, avec un taux de réalisation de 126,1% à fin septembre 2012, ont dépassé les prévisions initiales de la Loi de Finances de 8,5 milliards de dirhams. Par ailleurs, la masse monétaire (M3) a augmenté, en glissement annuel, de 4,1% à fin août 2012, marquant ainsi un ralentissement par rapport à fin août 2011 (+5,1%). Au niveau du marché interbancaire, le resserrement des trésoreries bancaires s'est accentué au cours du troisième trimestre 2012, en lien avec l'effet restrictif de l'évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, notamment celui induit par la hausse de la circulation fiduciaire, certaines opérations du Trésor et la contraction des avoirs extérieurs nets. De ce fait, Bank Al-Maghrib a augmenté le volume de ses interventions d'injection de liquidités, essentiellement à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres, dont le volume moyen a avoisiné 57 milliards de dirhams par semaine contre environ 43 milliards au cours du deuxième trimestre. Sur le marché boursier, les indicateurs ont maintenu globalement leur tendance baissière au cours du troisième trimestre 2012. Les indices MASI et MADEX se sont, en effet, contractés, par rapport à fin juin 2012, respectivement de 5,79% et 5,78%, ramenant leur repli par rapport à fin décembre 2011 à 14,11% et 14,24% pour atteindre leur plus bas niveau depuis le début de l'année. La capitalisation boursière s'est repliée, pour sa part, de 5,8% par rapport à fin juin 2012 et de 13,8% par rapport à fin décembre 2011, pour s'établir à 444,8 milliards de dirhams.