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La demande intérieure demeure le principal levier de la croissance Conjoncture économique: Evolution favorable des secteurs du BTP, de la pêche, de l'électricité, de l'industrie et des télécommunications
Les indices MASI et MADEX poursuivent leur tendance baissière Dans un environnement international défavorable marqué par un certain ralentissement, l'économie nationale demeure caractérisée par une évolution mitigée des indicateurs conjoncturels. Tel est le constat de la DEPF (Direction des Etudes et des Prévisions Financières) relevant du ministère de l'Economie et des Finances dressé dans sa note de conjoncture du mois de juillet. En effet, les secteurs du bâtiment et travaux publics, de la pêche, d'électricité, de l'industrie et des télécommunications enregistrent une évolution favorable, alors qu'une baisse est affichée au niveau des autres secteurs, notamment les secteurs agricole, minier et touristique. Ce dernier a connu, toutefois, une reprise au cours du mois de mai, comme en atteste le comportement positif des arrivées touristiques et des nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement classés. Concernant les activités agricoles, la production céréalière s'est établie à 51 millions de quintaux, en révision à la hausse de trois millions de quintaux par rapport à la première estimation du Département de l'Agriculture, atténuant, par là, la baisse accusée par rapport à la campagne céréalière précédente. L'impact de cette baisse sur la valeur ajoutée agricole serait, d'ailleurs, atténué par le bon comportement des autres activités dont le poids dans la valeur ajoutée agricole avoisine 70%. De son côté, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale s'est consolidé de 52,2% à fin mai 2012. Au niveau du secteur secondaire, le secteur du BTP s'est comporté favorablement à fin mai 2012, en ligne avec l'augmentation des ventes de ciment de 12,3%. Idem pour le secteur de l'électricité qui a, lui aussi, affiché une évolution favorable au terme des cinq premiers mois de l'année 2012 en rapport, entre autres, avec l'augmentation de l'énergie électrique appelée nette de 11,3%. Concernant le secteur tertiaire, l'activité touristique a affiché, elle-aussi, une reprise au cours du mois de mai 2012. Durant ce mois, les arrivées touristiques ont augmenté de 3% en glissement annuel après une baisse de 1% au cours de mars et avril et de 5% en février. Cette évolution a été tirée, exclusivement, par la bonne tenue des arrivées des touristes étrangers (+8% en mai après -5% en avril). Pour leur part, les nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement classés se sont accrues de 11% après une baisse de 1% en avril et de 9% en mars, suite à la consolidation des nuitées réalisées par les non-résidents et les résidents de 10% et 13% respectivement. Les recettes de voyages se sont, paradoxalement, repliées de 4% au cours de ce mois et de 7,8% au cours du mois de juin 2012. Le secteur des télécommunications poursuit son comportement globalement favorable, en ligne avec l'évolution des parcs d'abonnés au mobile (+8,6%) et à Internet (+56,5%) au premier trimestre 2012, compensant le recul de celui de la téléphonie fixe (-3%). Sur le plan de la demande intérieure, la consommation des ménages se serait bien tenue, en ligne avec la bonne tenue des recettes de la TVA intérieure avant remboursements (+9,6% à fin juin 2012). Celle-ci aurait été appuyée par une évolution modérée des prix à la consommation (+0,8% à fin mai) et par une amélioration des revenus des ménages, en rapport avec l'impact positif du dialogue social, se traduisant par des revalorisations salariales, le comportement positif des transferts des MRE (+2,1% à fin mai) et l'évolution favorable de l'encours des crédits à la consommation (+18,5% à fin mai). De son côté, l'effort d'investissement se poursuit, comme en témoigne la hausse de la valeur des importations des biens d'équipement industriel de 9,4% à fin juin 2012. Les dépenses d'investissement du budget de l'Etat se sont établies, quant à elles, à 20,4 milliards de dirhams. Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 14,3 milliards de dirhams, en hausse de 5,4%, témoignant, ainsi, de la continuité de la confiance des investisseurs étrangers dans l'économie marocaine. De leur côté, les recettes fiscales ont augmenté, à fin mai 2012, de 8,4%, grâce au bon comportement des impôts directs et indirects, reflétant ainsi le dynamisme relatif de l'activité économique. Du côté des dépenses, celles de la compensation se sont établies à 25,2 milliards de dirhams, en hausse de 21,7%, impliquant un resserrement au niveau de la contrainte budgétaire de l'Etat. En vue de dégager des marges budgétaires de nature à préserver les conditions de financement de l'économie et le niveau de l'investissement public nécessaire au soutien de la demande intérieure, souligne la DEPF, les pouvoirs publics ont entrepris une hausse des prix des carburants à partir du 02 juin 2012. Hors compensation, l'exécution des dépenses ordinaires demeure relativement maîtrisée, se concrétisant à hauteur de 40,2%, grâce, notamment, à la rationalisation du train de vie de l'Etat. Autre point soulevé par la DEPF est relatif à la masse monétaire, désignée par l'agrégat M3, qui a rebondi de 4,6% en glissement annuel, après +4,3% un an auparavant. Cette évolution a résulté, d'une part, de la hausse des créances sur l'économie de 7,8%, après +5,2% à fin mai 2011. Les crédits bancaires ont progressé de 7%, recouvrant une évolution différenciée par objet économique. Le rythme de progression des crédits à la consommation s'est amélioré, passant de +5,9% à fin mai 2011 à +18,5% à fin mai 2012. Ceux des crédits à l'équipement et à l'immobilier ont décéléré, passant, respectivement, de +11,7% à +1,5% et de +8,7% à +7,5%. D'autre part, l'évolution de M3 a découlé de la hausse des créances nettes sur l'administration centrale de 43%. Les avoirs extérieurs nets se sont repliés de 17,3%. S'agissant de la demande extérieure, elle demeure ralentie, en lien, notamment, avec la dégradation de la situation conjoncturelle en Europe. Dans ce sens, la DEPF souligne que les échanges extérieurs du Maroc se sont traduits, à fin mai 2012, par un taux de couverture des biens et services de 67,6% après 69,5% un an auparavant, soit un repli de 1,9 point. Cette situation est le résultat d'une augmentation des importations des biens et services (+8,3%) à un rythme plus important que celui des exportations (+5,3%). Au niveau des biens, la balance commerciale a affiché une dégradation par rapport à fin avril 2012. En effet, les valeurs des exportations (FOB) et des importations (CAF) se sont accrues de 6,5% et de 8,2% respectivement, donnant lieu à un solde commercial de 84,2 milliards de dirhams, en aggravation de 9,8%, après une hausse limitée à 6,3% un mois auparavant. A fin juin 2012, les valeurs des exportations (FOB) et des importations (CAF) se sont accrues de 4,8% et de 6,0% respectivement, se traduisant par un taux de couverture de 47,5%, soit le même niveau affiché il y a un mois. Les échanges de services ont été marqués, pour leur part, par un solde excédentaire de 14,7 milliards de dirhams à fin mai 2012, en baisse, toutefois, de 7,3%, après une hausse de 4,8% à fin avril 2012, témoignant d'une dégradation de ces échanges au cours du mois de mai. Dans un autre volet, la DEPF note que le resserrement des trésoreries bancaires s'est poursuivi au cours du deuxième trimestre 2012, en lien avec l'effet restrictif de l'évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, notamment celui induit par la contraction des avoirs extérieurs nets. De ce fait, Bank Al-Maghrib a augmenté le volume de ses interventions d'injection de liquidités, essentiellement à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres dont le volume moyen a avoisiné 43 milliards de dirhams par semaine contre environ 31 milliards au premier trimestre 2012. Enfin, les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont poursuivi au cours du deuxième trimestre 2012 leur tendance baissière entamée depuis le mois de mars 2012, à l'exception d'un rebond technique de courte durée intervenu en mai. En effet, les deux indices MASI et MADEX se sont repliés à fin mai 2012 par rapport à fin décembre 2011 de 8,8% et de 9% respectivement.