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Recul des ventes de ciment, de la production d'électricité et du raffinage La croissance à bout de souffle : Décélération de la consommation des ménages et des administrations
A la lumière des données disponibles jusqu'à fin juin, Bank Al-Maghrib fait état, dans son dernier bulletin relatif à la conjoncture économique, monétaire et financière, de la situation économique et financière du pays au cours des quatre premiers mois de l'année en cours. Il en ressort une décélération de quelques indicateurs ou agrégats qui se reflète dans la hausse modérée du PIB national au cours du premier trimestre 2013, en dépit d'une production céréalière record au cours de cette année, et dont certains traduisent la faiblesse de l'économie et annoncent des retournements de tendances graves, comme les reculs dans les BTP, les crédits immobiliers, la demande intérieure et l'investissement. S'agissant des comptes extérieurs à fin mai 2013, BAM rappelle que le déficit commercial s'est allégé de 6,3%, s'établissant à 82,4 milliards de dirhams, après une aggravation de 14,7% un an auparavant. Cette évolution est liée à la baisse des importations de 3,9% à 159 milliards de dirhams, plus importante que celle de 1,1% des exportations à 76,6 milliards. Le taux de couverture est ainsi passé de 46,8% à 48,2%. Les achats de produits énergétiques ont baissé de 14,8% à 38,6 milliards de dirhams. Les acquisitions de pétrole brut ont accusé une baisse de 27,5% à 10,8 milliards, celles de gasoil de 7,7% à 15,3 milliards et celles de gaz de pétrole de 8% à 8 milliards de dirhams. Les importations de biens de consommation ont diminué de 5,6% à 26,3 milliards de dirhams, en relation avec le recul de 12,3% des achats de voitures de tourisme et de 15,7% des pièces détachées. Parallèlement, les achats de produits alimentaires se sont chiffrés à 17,6 milliards de dirhams, en régression de 5,4% par rapport à la même période de l'année précédente, suite aux réductions respectives de 90,4%, de 26,9% et de 19,6% des achats d'orge, de maïs et de sucre. Les importations d'huile de soja ont régressé de 31% à 1,3 milliard et celles de soufre brut de 21,1% à 1,7 milliard de dirhams. En revanche, les acquisitions de biens d'équipement ont poursuivi leur trend haussier avec une augmentation de 9,9% à 34,2 milliards, et celles de demi-produits ont crû de 4,9% à 34,4 milliards de dirhams. En regard, le recul des exportations découle de la baisse de 14,1% des ventes de phosphates et dérivés qui ont totalisé 16,5 milliards de dirhams, celles hors phosphates ayant augmenté de 3,1% à 60,1 milliards de dirhams. Ainsi, les ventes du secteur de l'automobile ont progressé de 11,5%, en liaison principalement avec l'accroissement de 54% des expéditions des voitures de tourisme. Pour le secteur agricole, les ventes ont augmenté de 4,4% à 15,3 milliards de dirhams, suite principalement à l'accroissement de 18,6% des exportations de l'industrie alimentaire, celles des agrumes et de la pêche ayant accusé des baisses respectives de 13,7% et de 10%. En parallèle, les exportations du secteur de l'aéronautique se sont accrues de 26,1% à 3,2 milliards, celles de l'électronique de 8,1% à 3,3 milliards et celles de l'industrie pharmaceutique de 1,5% à 344 millions de dirhams. En ce qui concerne le secteur textile et cuir, les ventes ont régressé de 1% à 13,9 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre un repli de 11,9% des exportations des articles de bonneterie et des hausses respectives de 2% et de 4,4% des vêtements confectionnés et des chaussures. Pour ce qui est des recettes touristiques, elles ont progressé de 3% d'une année à l'autre, pour s'établir à 21,2 milliards de dirhams. Pour leur part, les transferts des marocains résidant à l'étranger se sont maintenus à leur niveau de l'année dernière, soit 22,4 milliards de dirhams. Quant aux recettes au titre des investissements directs étrangers, elles ont augmenté de 42,5%, atteignant 19,1 milliards de dirhams. Les dépenses ont crû de 19,3% à 3,1 milliards de dirhams, soit une entrée nette de 16 milliards de dirhams. Compte tenu des autres éléments du compte de capital, les RIN ont légèrement augmenté par rapport à leur niveau de l'année dernière pour atteindre 153,1 milliards de dirhams, soit 4 mois et 11 jours d'importations de biens et services. Repli de la production industrielle ... Les données des comptes nationaux relatives au premier trimestre 2013 font ressortir une hausse du PIB de 3,8% contre 2,8% un an auparavant. Cette évolution reflète essentiellement un redressement de 17,7% de la valeur ajoutée agricole. En revanche, la croissance du PIB non agricole est revenue en une année de 4,5% à 1,9%, sous l'effet d'une baisse de 2% de la valeur ajoutée secondaire et d'un ralentissement de la valeur ajoutée tertiaire. S'agissant des évolutions sectorielles, la production céréalière au titre de la campagne actuelle devrait s'établir, selon les estimations du ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, à 97 millions de quintaux, en augmentation de 91% par rapport à la campagne précédente, et le rendement moyen à 18,6 quintaux par hectare, contre 10,1 un an auparavant. Par ailleurs, afin d'assurer le bon déroulement de la commercialisation de la récolte céréalière nationale, le prix référentiel du blé tendre a été fixé à 280 dirhams le quintal, au lieu de 290 dirhams adopté durant la campagne précédente. Pour sa part, l'activité de la pêche côtière et artisanale a marqué une progression de 7% des volumes débarqués à fin mai 2013, reflétant des améliorations des captures de l'ensemble des espèces à l'exception des crustacés. La valeur globale de ces débarquements s'est également accrue de 7%, à 2,1 milliards de dirhams.Au niveau du secteur secondaire, l'indice de la production industrielle a enregistré un repli de 0,7% au premier trimestre 2013, au lieu d'un accroissement de 3,7% au premier trimestre 2012. En outre, les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib au titre du mois de mai 2013 font ressortir une baisse de l'activité industrielle, tandis que le taux d'utilisation des capacités de production s'est stabilisé à 68%. Le carnet des commandes reste inférieur à la normale alors que les stocks des produits finis sont jugés supérieurs à la normale. Quant au secteur du bâtiment et travaux publics, les ventes de ciment ont connu un recul de 12,6% à fin juin, contre une augmentation de 9,1% à la même période un an auparavant. Parallèlement, le rythme d'accroissement du crédit immobilier à fin mai est revenu de 7,5% à 6,7% en un an, reflétant une décélération du taux de croissance des crédits à l'habitat de 10,4% à 9,3% et de celui des crédits accordés aux promoteurs immobiliers de 1,9% à 0,1%. Pour ce qui est du secteur énergétique, l'indice de la production de l'électricité a accusé une baisse de 4,4% au premier trimestre 2013, contre une hausse de 12,8% un an auparavant. A fin mai, la production locale d'électricité a affiché une diminution de 2,2%, résultat d'un repli de 13,6% de la production thermique et des progressions de 159% et de 33% respectivement des productions hydraulique et éolienne. En regard, la demande d'électricité s'est contractée de 0,6%, imputable au fléchissement de 2,2% de la demande en haute et moyenne tensions destinée aux industriels et aux régies de distribution, celle en basse tension s'étant améliorée de 6,1%. Dans ce contexte, les importations nettes se sont accrues de 19%. Pour sa part, la production du secteur du raffinage s'est inscrite en baisse de 19% à fin mai, reflétant des diminutions de 26% pour le gasoil et l'essence et de 20% pour le fuel. S'agissant du secteur minier, l'indice de la production minière a enregistré un recul de 2% au premier trimestre, au lieu de 2,2% un an auparavant. A fin mai, les données de l'OCP indiquent une amélioration de 0,6% en glissement annuel de la production marchande de phosphate brut à 10,4 millions de tonnes avec, toutefois, une baisse des exportations de 5,5% par rapport à la même période de l'année précédente. Pour le secteur touristique, les flux ont progressé de 3,2% à fin mai, contre un repli de 2,5%, à la même période un an auparavant, traduisant une hausse de 4,3% de l'effectif des touristes étrangers et de 1,4% de celui des MRE. Parallèlement, les nuitées recensées par les établissements classés se sont accrues de 10,1%, avec un accroissement de 11,8% de celles des non résidents, qui représentent 73,5% du total. Le taux d'occupation a ainsi augmenté de trois points de pourcentage à 42%. Pour leur part, les recettes de voyages ont progressé de 3%, contre un repli de 1,3% un an auparavant. Concernant la branche des télécommunications, le parc de la téléphonie mobile a augmenté de 9% au premier trimestre 2013 au lieu de 8,6% un an auparavant et celui d'internet de 17,9% contre 58,5%. En revanche, le parc de la téléphonie fixe s'est replié de 11,3% après une baisse de 3% un an auparavant. ...et de la demande des ménages Relativement aux données de la demande intérieure, les comptes nationaux trimestriels indiquent une décélération de la croissance de la consommation finale des ménages, revenue en une année de 4% à 3% et celle des administrations publiques, de 7,2% à 4,8%. Leurs contributions à la croissance se sont ainsi chiffrées à 1,9 et 0,9 point de pourcentage respectivement. Par ailleurs, l'investissement a accusé une contraction de 2%, contribuant négativement à hauteur de 0,7 point de pourcentage à la croissance globale. Du côté des échanges extérieurs, les importations de biens et services ont enregistré une baisse de 4,4%, plus importante que celle de 0,6% des exportations. Dans ces conditions, la participation de la demande extérieure à la croissance ressort positive à hauteur de 1,7 point de pourcentage, contre -0,7 point une année auparavant. Pour ce qui est de l'emploi, les dernières données sont celles du premier trimestre. Le taux de chômage a baissé au cours de ce trimestre de 0,5 point de pourcentage en glissement annuel à 9,4%, reflétant un recul de 14,4% à 13,7% en milieu urbain et de 4,8% à 4,4% en zones rurales. Les créations d'emploi, au nombre de 99.000 postes, ont concerné les services avec 243.000, dont 100.000 dans le commerce, et l'industrie avec 56.000 postes. En revanche, le BTP a perdu 56.000 postes et l'agriculture 100.000 postes. Ces évolutions ont été enregistrées dans un marché caractérisé par la baisse du taux d'activité, revenant de 48,2% à 47,6%. Baisse de 5,2% des recettes des impôts indirects et de 15,4% de l'IS L'exécution budgétaire à fin mai 2013 s'est soldée par un déficit de 26 milliards de dirhams, contre 19,3 milliards une année auparavant. Cette aggravation résulte à la fois d'un alourdissement de 3,2% des dépenses globales, en dépit de l'allègement de la charge de compensation, et d'une contraction de 0,7% des recettes ordinaires. La baisse à 88,8 milliards des recettes ordinaires du Trésor est imputable principalement à la contraction de 2,2% des rentrées fiscales à 79,8 milliards, les recettes non fiscales ayant augmenté de 1,3 milliard de dirhams. Le recul des recettes fiscales découle, pour sa part, du repli de 5,2% des rentrées des impôts directs à 28,6 milliards, de la baisse de 1% des rentrées des impôts indirects à 41,7 milliards de dirhams et de la diminution de 19,3% des droits de douane à 3,2 milliards, le produit des droits d'enregistrement et de timbre s'étant accru de 18,3%. L'évolution des impôts directs recouvre principalement un repli de 15,4% à 13,9 milliards des recettes au titre de l'IS et une hausse de 5% à 13,7 milliards de celles de l'IR. Par ailleurs, la légère baisse du niveau des impôts indirects résulte de la quasi-stabilité du produit de la TVA à 32,8 milliards et de la régression de 5,1% de celui de la taxe intérieure de consommation à 8,9 milliards. En parallèle, les dépenses globales, ont progressé de 3,2% à 119,1 milliards de dirhams, recouvrant une hausse des dépenses ordinaires de 1,1% à 101,1 milliards de dirhams et une augmentation de 17,1% des investissements à près de 18 milliards. La masse salariale s'est alourdie de 3,9% à 41,8 milliards et les charges au titre des autres biens et services ont augmenté de 44,7% à 21,3 milliards. De plus, les intérêts de la dette publique se sont inscrits en hausse de 7,7% à 10,9 milliards de dirhams. En revanche, les dépenses de compensation ont été en baisse de 31,3% à 17,3 milliards. Le solde ordinaire ressort ainsi déficitaire à fin mai 2013 de 12,3 milliards, au lieu de 10,6 milliards une année auparavant. Compte tenu d'un solde positif des comptes spéciaux du Trésor de 4,2 milliards et du remboursement d'arriérés de paiement pour un montant de 7,1 milliards, le déficit de caisse s'est établi à 33,2 milliards, au lieu de 22,9 milliards une année auparavant. Le financement de ce besoin a été assuré par des ressources intérieures à hauteur de 26,3 milliards et extérieures pour 6,8 milliards. Les besoins de liquidité des banques s'élargissent En juin 2013, et comparativement au mois précédent, les facteurs autonomes de liquidité ont exercé un impact restrictif de 2,6 milliards de dirhams sur les trésoreries bancaires, en liaison notamment avec la hausse de la circulation fiduciaire, le repli des réserves de change de Bank Al-Maghrib et, dans une moindre mesure, l'amélioration du compte du Trésor auprès de la Banque centrale. Compte tenu de cette évolution et de la quasi-stabilité du montant minimum de la réserve monétaire, le besoin de liquidité des banques s'est situé à 60,8 milliards de dirhams, après 58,1 milliards un mois auparavant. Par conséquent, le montant des injections de Bank Al-Maghrib a atteint 63 milliards dont 43 milliards à travers les avances à 7 jours, 14 milliards par le biais des opérations de pensions livrées à 3 mois et 6 milliards sous forme de prêts garantis. Dans ces conditions, le taux interbancaire s'est situé à 3,03% en juin, soit une diminution de 2 points de base par rapport au mois précédent. Pour leur part, les taux des bons du Trésor, émis sur le marché primaire, ont enregistré des baisses allant de 3 à 7 points de base, à l'exception du taux des bons à 15 ans qui a augmenté de 3 points de base. S'agissant des taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois s'est établi à 3,71% en mai, en hausse de 4 points de base par rapport au mois précédent. Cette évolution recouvre une progression de 10 points de base du taux sur les dépôts à 6 mois et une diminution de 3 points de base de celui à un an, se chiffrant ainsi respectivement, à 3,63% et à 3,77%. Pour ce qui est du taux minimum appliqué par les banques aux comptes sur carnets, il a été fixé à 3,74% pour le deuxième semestre de l'année 2013, en hausse de 46 points de base par rapport au semestre précédent. Les données relatives au mois de mai 2013 font ressortir une accélération du rythme de d'évolution de la masse monétaire et une décélération de celui du crédit bancaire. En effet, le taux d'accroissement annuel de l'agrégat M3 s'est élevé à 4,9% après 3,8% le mois précédent, tandis que celui du crédit bancaire est revenu à 3%, après 3,9% en avril. La progression de la masse monétaire a été tirée essentiellement par celle des monnaies fiduciaire et scripturale dont les rythmes de croissance ont atteint 4,8%, après 3,9% et 3,7% respectivement. Les placements à vue se sont également accrus de 8,6% en variation annuelle, contre 8,2% en avril. De même, les autres actifs monétaires ont vu leur augmentation annuelle passer de 1,9% à 3,7%, en liaison essentiellement avec la hausse de 4,8% des dépôts à terme contre 4,5% un mois auparavant, et l'atténuation du mouvement de baisse des titres des OPCVM monétaires, avec un repli de 4,8%, après celui de 9,6% en avril. Au niveau des sources de création monétaire, le crédit bancaire a enregistré une décélération de son taux de variation annuel, de 3,9% en avril à 3% mai, avec une contribution à hauteur de 2,2 points de pourcentage à la croissance de l'agrégat M3. La ventilation par objet montre que ce ralentissement a été généralisé à l'ensemble de ses composantes. Ainsi, les facilités de trésorerie et les crédits à la consommation ont vu leurs rythmes d'augmentation revenir à 5,2% et à 6,5% respectivement, au lieu de 5,4% et 6,7% en avril. Dans le même temps, le taux d'accroissement des prêts à l'immobilier a décéléré de 7,3% à 6,7%, traduisant à la fois le recul de 9,7% à 9,3% du rythme de progression des crédits à l'habitat, et de 1,9% à 0,1% de celui des prêts aux promoteurs. En parallèle, les crédits à l'équipement ont poursuivi leur tendance baissière, avec une contraction de 2,2%, après celle de 0,9% en avril. En outre, les créances en souffrance ont enregistré une augmentation annuelle de 11,8% en mai, contre 10,4% le mois précédent. Leur part dans le crédit bancaire s'est ainsi stabilisée autour de 5,4% au cours des deux derniers mois. Par secteur institutionnel, l'évolution du crédit bancaire reflète la décélération de 4,5% à 4% des prêts accordés au secteur privé, sous l'effet du ralentissement des crédits octroyés aux ménages et de la quasi stagnation du rythme de progression des emprunts des sociétés non financières. Elle est également attribuable à la contraction de 3,6% des prêts destinés aux autres sociétés financières, après une hausse de 0,5% le mois précédent. En revanche, les concours au secteur public se sont accrus de 3,1% en glissement annuel, au lieu de 2% un mois auparavant. S'agissant des créances nettes sur l'administration centrale, elles se sont accrues de 20,8% en glissement annuel après 28,2% en avril, traduisant essentiellement la décélération des créances des autres institutions de dépôts. Parallèlement, les réserves internationales nettes ont enregistré une légère augmentation de 0,1% en glissement annuel, après une diminution de 8,8% en avril. Les chiffres les plus récents, datant du 30 juin 2013, indiquent que l'encours de ces réserves a atteint 152,1 milliards de dirhams, soit une hausse de 4,3% par rapport à la même période de l'année dernière. Pour ce qui est des agrégats de placements liquides, leur rythme de progression annuel s'est établi à 8,2% en mai, au lieu de 6,7% un mois auparavant. Ce profil d'évolution recouvre une augmentation de 9,7% à 12,3% du taux de croissance des bons du Trésor négociables inclus dans l'agrégat PL1, ainsi qu'une décélération de 2,3% à 2,2% de celui des titres des OPCVM obligataires. Pour leur part, les titres des OPCVM actions et diversifiés se sont contractés de 5,6%, après une baisse de 8,4% le mois précédent. Le dirham se déprécie par rapport à l'euro En juin 2013, l'euro s'est apprécié de 0,3% contre la livre sterling et de 1,8% par rapport au dollar, pour s'établir à 1,32 dollar, alors qu'il s'est déprécié de 2% vis-à-vis du yen japonais. Au niveau du marché des changes national, le dirham s'est déprécié de 0,28% en juin 2013, d'un mois à l'autre par rapport à l'euro et de 2,32% à l'égard du yen japonais. A l'inverse, il s'est apprécié de 1,26% face au dollar américain, alors qu'il est resté quasi-stable vis-à-vis de la livre sterling. En variation annuelle, la monnaie nationale s'est renforcée de 4,19%, de 4,69% et de 28,12%, respectivement, par rapport au dollar, à la livre sterling et au yen japonais, alors qu'elle s'est dépréciée de 0,93% contre l'euro. Par ailleurs, le volume moyen des opérations d'achat et de vente de devises contre dirham, au niveau du compartiment interbancaire, a augmenté de 12% en mai comparativement à la même période de l'année 2012, se situant ainsi, à 9,9 milliards de dirhams. Quant au volume moyen des ventes de devises par Bank Al-Maghrib aux banques, il est revenu à 626 millions de dirhams, après 5,2 milliards en moyenne au cours de la même période de l'année précédente. Concernant les opérations d'arbitrage, réalisées par les banques avec leurs correspondants étrangers, elles se sont élevées à 112,4 milliards de dirhams en moyenne, au lieu de 58,9 milliards une année auparavant. Contre-performances annuelle des indices MASI et MADEX Au terme du mois de juin 2013, les indices MASI et MADEX ont accusé une baisse mensuelle de 1,3%, portant ainsi leurs contre-performances depuis le début de l'année à 6,1% et 6,2% respectivement. La capitalisation boursière a diminué de 1,1% d'un mois à l'autre, s'établissant à 425,1 milliards de dirhams. En revanche, le volume de transactions est passé de 2,9 milliards de dirhams à 7,6 milliards. Par ailleurs, durant ce mois, MSCI a confirmé, dans un communiqué de presse, que la place boursière de Casablanca a été rétrogradée à la catégorie de marché boursier « frontier », en liaison avec la poursuite du mouvement baissier de la liquidité. Cette décision prendra effet à partir de novembre 2013. S'agissant des indicateurs de valorisation, le Price Earnings Ratio et le Price to Book Ratio, sont revenus respectivement à 15,2 et 2,15 après 15,4 et 2,18 en mai, des niveaux qui continuent d'être relativement élevés par rapport à ceux de certains pays émergents. Concernant les places boursières de ces pays, excepté celle de la Slovénie qui a augmenté de 0,7%, les autres ont accusé des baisses allant de 3,7% pour la Jordanie à 14,7% pour l'Argentine. L'analyse de l'évolution des indices sectoriels indique des augmentations allant de 0,5% pour « les boissons » à 15,3% pour « l'ingénierie et biens d'équipements » et des diminutions variant entre 1,6% pour « le transport » et 7,6% pour « l'industrie pharmaceutique». En ce qui concerne les valeurs du secteur bancaire, à l'exception de la BCP et du CIH qui ont régressé de 0,5% et 7,9%, les autres ont connu des hausses comprises entre 0,6% pour BMCI et 5,2% pour CDM. Pour ce qui est des sociétés de financement, hormis les cours de Taslif et de Maghrebail qui ont augmenté de 18,9% et 5,9% respectivement, les autres cours ont enregistré des diminutions allant de 4% pour Axa crédit à 11,6% pour Sofac. S'agissant des assurances, les valeurs Wafa Assurance, CNIA Saada et Agma se sont dépréciées respectivement de 3,4%, 7,8% et 7,9% ; celle d'Atlanta ayant, en revanche, enregistré une hausse de 2,8%. Par ailleurs, l'actif net des OPCVM, valorisé au 28 juin, a augmenté de 0,5% par rapport au mois précédent, se chiffrant à 235 milliards de dirhams. Sa structure continue d'être dominée par les fonds obligataires, avec une part de marché de 60,3%. Les émissions de bons du Trésor par adjudication se sont établies à 9,9 milliards de dirhams, en repli de 39,7% par rapport au mois précédent et en accroissement de 30,6% en glissement annuel. Compte tenu des remboursements d'un montant global de 6,4 milliards, l'encours de ces titres a atteint 387,4 milliards, contre 341,2 milliards une année auparavant. Pour ce qui est des titres de créances négociables, six banques ont effectué en mai des émissions de certificats de dépôt pour un montant global de 1,6 milliard de dirhams, au lieu de 6,6 milliards le mois précédent, tandis qu'aucune émission de bon de sociétés de financement n'a été enregistrée durant ce mois. S'agissant des billets de trésorerie, quatre sociétés ont levé un montant global de 653 millions de dirhams, inférieur de 29% à celui d'avril 2013. Les remboursements étant d'environ 5,3 milliards, l'encours des titres de créances s'est établi à 71,3 milliards, en repli de 4% en glissement mensuel. Par ailleurs, sur le marché obligataire deux émissions ont été enregistrées durant le mois de juin. ADM a réalisé une émission d'une valeur globale de 1,2 milliard de dirhams, dont 540 millions d'une maturité de 10 ans, avec des taux variant entre 4,75% et 5,80%, 130 millions d'une échéance de 15 ans avec un taux de 6,20% et 530 millions d'une maturité de 20 ans rémunérée à 6,50%. Pour sa part, TMPA (Tanger Med Port Authority) a effectué une émission d'une valeur globale d'un milliard de dirhams, dont 170 millions d'une maturité de 10 ans au taux de 5,96%, 260 millions d'une échéance de 15 ans avec un taux de 6,30% et 570 millions d'une maturité de 20 ans rémunérée à 6,35%.