Les créances sur l'économie carburent au ralenti. Le repli est toujours constant. En glissement annuel, les créances ont connu une baisse de 3,3% au titre du cinquième mois de l'année, contre 6,3% une année auparavant, atteignant ainsi les 811,79 milliards de dirhams. La décélération évaluée par Bank Al-Maghrib dans ses statistiques monétaires mensuelles est attribuée principalement au ralentissement des crédits bancaires dont le niveau est passé de 6,9 à 3%. A cet égard, les crédits à l'équipement ont reculé de 2,2% contre une hausse de 1,5% observée au titre du même mois de l'année dernière. L'encours alloués dans ce sens est de 135,30 milliards de dirhams. Les prêts de la Trésorerie ont également connu un ralentissement de 9,1 à 5,2%. Même tendance pour les crédits immobiliers qui ont vu leurs encours se rétracter de 7,5 à 6,7%. Le rythme de crédits à la consommation est passé, quant à lui, de 13,7 à 6,5% à fin mai 2013 pour se fixer à 40,11 milliards de dirhams au titre du cinquième mois de l'année en cours. Par déclinaison institutionnelle, le secteur privé a vu ses crédits grimper de façon constante. La progression est de 5,7% au titre du cinquième mois de l'année contre 4% enregistré la même période de l'année précédente. «Une évolution tirée principalement par le ralentissement de 3,6 à 2,3% des prêts alloués aux sociétés privées et de 9,2 à 6,7% pour ceux accordés aux ménages», relève-t-on de Bank Al-Maghrib. Une légère hausse a été par ailleurs remarquée au niveau des prêts octroyés aux sociétés non financières publiques qui ont grimpé de 1,2% à fin mai 2012. En revanche, la cadence est inversée en glissement mensuel. D'avril à mai les créances sur l'économie se sont timidement améliorées, soit une hausse de 0,5%. Se référant à Bank Al-Maghrib, «la progression est attribuable à la hausse de 3,9% des détentions des banques en titres émis par les sociétés non financières et à la quasi-stagnation du crédit bancaire à 705,4 milliards de dirhams». Et d'ajouter que pour sa part «le crédit bancaire recouvre la hausse de 0,6% des prêts immobiliers et de 1,1 % des crédits à la consommation ainsi que la baisse de 0,4 % des facilités de Trésorerie et des crédits à l'équipement». La hausse a également touché les créances nettes sur l'administration centrale marquant une évolution de 0,7% sous l'effet de la diminution de la position nette du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib au moment où les créances nettes des banques et des organismes de placement collectif en valeurs mobilières monétaires sur l'administration centrale ont quasi-stagné. A noter que la masse monétaire est en accroissement. Une hausse de 4,9%, telle est l'évolution de la masse monétaire à fin mai 2013, et ce après avoir atteint une ventilation positive de 3,8% la même période de l'an passé. Un redressement dû à l'amélioration de la progression de l'encours des réserves, souligne Bank Al-Maghrib. Un léger mouvement a été ressenti au niveau des réserves internationales nettes qui se sont accrues de 0,1% en mai 2013 après une baisse de 16,6% un an auparavant.