Le rythme des crédits bancaires s'inscrit en décélération. A fin février 2013, Ils ont atteint un encours de 701, 88 milliards de dirhams passant ainsi de 8 à 3,9 %. Une ventilation mise en relief par Bank Al-Maghrib dans ses dernières statistiques monétaires. Par objet économique, les crédits immobiliers enregistrent la plus grande variation. Pour un encours de 224,70 milliards, ils s'améliorent de 7,5%. En détaillant cet encours, les crédits à l'habitat affichent une progression de 10,1%, totalisant 152,65 milliards de dirhams à fin février contre 70,54 milliards accordés aux promoteurs immobiliers au titre des deux premiers mois de l'année. En outre, les crédits à la consommation accélèrent leur rythme passant ainsi de 3,2 à 7,3%, réalisant un encours de 39,29 milliards de dirhams. Les crédits à l'équipement ont, en revanche, timidement progressé, soit une évolution de 0,8% pour un total de 137 milliards de dirhams. Par ailleurs, les comptes débiteurs et crédits de trésorerie se sont soldés à 172,63 milliards de dirhams, en hausse de 5,1%. Même constat pour les créances en souffrance qui ont évolué de 5,7%, se chiffrant à 35,59 milliards de dirhams. En contrepartie, les créances diverses sur la clientèle se sont inscrites en repli de 3,3%, atteignant les 92,56 milliards de dirhams à fin février. En revanche, les crédits alloués au secteur privé ont grimpé de 5,5% pour un encours de 579,82 milliards de dirhams. De ce total, 337,31 milliards accordés aux autres sociétés non financières et 242,51 aux ménages et institutions sans but lucratif au service des ménages. Le secteur public a, pour sa part, atteint un encours de 41,73 milliards de dirhams dont 30,13 milliards de dirhams octroyés aux sociétés financières publiques contre 11,59 milliards accordés aux administrations locales. Sous un autre angle, l'agrégat monétaire M3 s'est inscrit en hausse de 1 % en février s'établissant ainsi à 977,8 milliards de dirhams. En commentant cette évolution, Bank Al-Maghrib souligne qu'elle résulte «de l'augmentation des créances sur l'économie et des avoirs extérieurs nets respectivement de 0,5 et de 2,7% et de la baisse de 1,2% des créances nettes des institutions de dépôts sur l'administration centrale». Et de poursuivre que «la hausse des avoirs extérieurs nets est attribuable principalement à l'accroissement de ceux des banques, suite à la baisse de leurs engagements vis-à-vis des non-résidents». Rappelons qu'en glissement annuel, le même agrégat a marqué une décélération à 3,3 % après une évolution de 5,6 % en février 2012. «Ce repli est corollaire au ralentissement de la circulation fiduciaire et des dépôts à vue auprès des banques, dont les taux de progression se sont établis respectivement à 3,4 et à 3% contre 7,2 et 7,3% ainsi qu'avec la baisse des titres d'OPCVM monétaires de 11,8% après la hausse de 33,1% enregistrée en février 2012», conclut Bank Al-Maghrib.