Le mois de mai a connu les premières répercussions de la baisse du taux directeur. Les crédits ont connu une légère reprise. Les crédits octroyés par les banques ont augmenté de 7 % par rapport à mai 2011 se chiffrant à 684,9 MMDH. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la décision de baisser le taux directeur à 3% commence déjà à donner des fruits. D'après le dernier rapport de la politique monétaire, le taux moyen sur le marché interbancaire a connu un repli de 17 points de base entre avril et mai pour se chiffrer à 3,13%. Parallèlement, selon les statistiques monétaires du mois de mai, les créances sur l'économie ont connu une hausse de 1,5% par rapport au mois d'avril. Reprise du rythme de consommation des ménages Les crédits bancaires ont quant à eux avancé de 0,9% d'un mois à l'autre, soit une hausse de 7% par rapport à mai 2011 se chiffrant à 684,9 milliards de dirhams. Toute chose étant égale par ailleurs, l'accroissement des crédits n'est que synonyme à une faiblesse du pouvoir d'achat qui se traduit par un recul de la capacité de l'épargne. D'ailleurs, les statistiques font ressortir une baisse des dépôts à vue et à terme respectivement de -0,2% et -0,5% d'un mois à l'autre s'établissant à 375,8 milliards de dirhams et 144 milliards de dirhams. Dans le détail, ce sont les crédits à la consommation qui réalisent la meilleure performance du mois de mai avec une évolution de 5,6%, dénotant ainsi une reprise du rythme de consommation des ménages. En un an, l'encours de cette catégorie aura évolué de +18,5% à 39,25 milliards de dirhams, contre 6% l'année précédente. Les facilités de trésorerie en repli Les facilités de trésorerie, quant à elles, affichent en revanche un repli de 0,1% à 163,8 milliards de dirhams. Les prêts à caractère financier ont connu également un accroissement annuel de 6,5% contre une baisse de 9,3%. Les autres catégories de crédit ont, à l'inverse, marqué une décélération. En effet, le taux de progression des crédits à l'équipement est passé de 11,7% à 1,5%, tandis que ceux des prêts de trésorerie et immobiliers se sont établis respectivement à 9,1% et à 8,7% contre 9,4% et 7,5%. Côté bancaire, les créances en souffrance se sont vues en amélioration en baissant de -1,6% d'un mois à l'autre. La ventilation du crédit bancaire par secteur institutionnel fait ressortir une accélération des crédits destinés aux sociétés non financières publiques à 56,5% au lieu de -3,4%, ainsi que ceux alloués aux particuliers dont le taux annuel s'est établi à 9,4% au lieu de 6,8% en mai 2011. Les crédits accordés aux sociétés non financières privées se sont, en revanche, inscrits en décélération, revenant de 15,5% à 3,7% et ceux aux sociétés financières ont progressé de 3,5% au lieu d'une baisse de 12,2%. Pour ce qui est des autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets se sont contractés de 17,3% contre une hausse de 1,4% en mai 2011, alors que les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une progression de 43% contre 9,2%, attribuable à l'augmentation des détentions de bons du Trésor par les autres institutions de dépôts. Légère amélioration de l'épargne des particuliers Selon les statistiques monétaires du mois de mai, publiées par Bank Al-Maghrib, il ressort que même si les dépôts à vue des particuliers et MRE ont reculé d'un mois à l'autre de -0,2%, les autres catégories ont enregistré une hausse. Il s'agit notamment des comptes d'épargne auprès des banques avec une progression de 0,2%, des comptes à terme et bons de caisse auprès des banques de 2,5%, des dépôts en devise de 11,1%, des certificats de dépôt à durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans de 6,9% et les OPCVM monétaires de 6,3%. * Tweet * * *