Bank Al-Maghrib vient d'annoncer avoir servi, sur le marché monétaire, un montant de 32 milliards de dirhams (MMDH) au titre des avances à 7 jours sur l'appel d'offre de ce mercredi dernier, au taux de 3,25% pour un montant demandé de 35,66 MMDH. Au cours de la période allant du 30 juin au 06 juillet 2011, la banque centrale a injecté un montant de l'ordre de 24 milliards de dirhams au taux, également, de 3,25%, au lieu de 23 milliards de dirhams une semaine auparavant. Parallèlement, le taux d'intérêt moyen sur le marché interbancaire est passé de 3,30% à 3,36%, tandis que le volume moyen des échanges s'est situé à 4 milliards de dirhams. Lors de l'appel d'offres pour les avances à 7 jours du 6 juillet 2011 (date de valeur le 7 juillet 2011), Bank Al-Maghrib a accordé 31 milliards de dirhams au taux de 3,25%, sur un montant de 33,36 milliards demandé par les banques. Sur le marché des adjudications, et lors de l'adjudication du 5 juillet 2011 (date de règlement le 11 juillet 2011), le Trésor a retenu 900 millions de dirhams, sur un montant proposé de 13,1 milliards. Les souscriptions ont porté sur des bons à 13 semaines au taux de 3,30%, inchangé par rapport à la dernière émission et sur des bons à 2 ans au taux de 3,61%, en baisse d'un point de base. Compte tenu des remboursements au titre de la semaine se terminant le 13 juillet 2011, d'un montant de 30 millions de dirhams, l'encours des bons du Trésor émis par adjudication, s'est établi à 285,2 milliards de dirhams. Autre fait marquant de la semaine en question est la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib de 2%. Par rapport à fin décembre 2010, l'encours de ces avoirs, chiffré à 168,7 milliards de dirhams, a accusé un repli de 10,1%. A fin mai 2011, les avoirs de réserve de Bank Al-Maghrib ont représenté 5 mois et 24 jours d'importations de biens et services. Autre fait marquant de la semaine, communiqué par la banque centrale, est l'appréciation du dirham de 0,09% face à l'euro et sa dépréciation de 0,45% par rapport au dollar. Sur le marché boursier, l'indice MASI s'est apprécié de 0,4%, ramenant sa contreperformance annuelle à 8,7%. Quant au volume des transactions, il a accusé une baisse, s'établissant à 133,9 millions, en moyenne quotidienne, contre 377,2 millions de dirhams au cours de la semaine précédente. Par ailleurs, la banque centrale fait savoir qu'en mai 2011, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois, désigné par le taux d'intérêt débiteur, a augmenté de 2 points de base, s'élevant à 3,49%. Cette évolution recouvre une stabilité du taux moyen pondéré des dépôts à 12 mois à 3,64% et une hausse de 3 points de base de celui assortissant les dépôts à 6 mois, atteignant 3,32%. Le taux minimum appliqué par les banques aux comptes sur carnets, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 52 semaines au cours du semestre précédent diminué de 50 points de base, a été fixé à 2,99% pour le premier semestre de l'année 2011, en repli de 12 points de base par rapport au semestre précédent. Le taux de rémunération des comptes sur livrets auprès de la Caisse d'épargne nationale, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 5 ans au cours du semestre précédent minoré de 200 points de base, a été fixé, pour sa part, à 1,9% pour le premier semestre de l'année 2011. Concernant les taux débiteurs, le taux maximum des intérêts conventionnels des établissements de crédit, révisé en avril de chaque année sur la base de la variation du taux d'intérêt moyen pondéré des dépôts bancaires à 6 mois et 1 an enregistré au cours de l'année précédente, a été fixé à 14,14% sur la période allant du 1er avril 2011 au 31 mars 2012. Sur fond de ces évolutions, la masse monétaire, désignée par l'agrégat M3, chiffré à 908,8 milliards de dirhams, a marqué une hausse mensuelle de 0,8% en mai 2011, attribuable principalement à l'accroissement de 0,9% des créances sur l'économie. Les avoirs extérieurs nets se sont, en revanche, inscrits en baisse de 1,3%, liée au repli des réserves nettes de change de Bank Al-Maghrib et des autres institutions de dépôts. Les créances nettes sur l'Administration centrale ont, quant à elles, enregistré une légère hausse de 0,3%, sous l'effet de l'augmentation des recours de l'administration centrale aux autres institutions de dépôts, atténuée par l'amélioration de sa position nette auprès de Bank Al-Maghrib. L'évolution des sources de création monétaire s'est reflétée principalement au niveau des titres d'OPCVM monétaires et des certificats de dépôt avec des taux d'accroissement respectifs de 14,8% et de 12,6%. En revanche, la monnaie scripturale a accusé un repli de 0,8%, imputable à la baisse des dépôts ouverts aussi bien auprès des banques qu'auprès de la Trésorerie Générale du Royaume. Pour sa part, la circulation fiduciaire est restée quasiment à son niveau du mois précédent. Depuis le début de l'année, ajoute Bank Al-Maghrib dans note d'information, les créances sur l'économie ont enregistré une augmentation de 3,6% avec une progression de 3% des crédits bancaires. La répartition de ces derniers par objet économique affiche une progression des crédits de trésorerie et ceux immobiliers respectivement de 5% et de 5,4% et un accroissement des prêts à la consommation de 2,2% et à l'équipement de 0,8%. A l'inverse, les créances diverses sur la clientèle accusent une baisse de 2,7%. Concernant les avoirs extérieurs nets et les créances nettes sur l'administration centrale, ils ont accusé des replis respectifs de 6,9% et de 8,1%. L'évolution des sources de création monétaire s'est traduite par une progression de M3 de 0,5%. En glissement annuel, la croissance de la masse monétaire s'est établie à 4%. Au niveau des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont enregistré une augmentation annuelle de 5,7%, sous l'effet de la progression de 5,9% des crédits accordés par les banques. Quant aux créances nettes sur l'administration centrale et les avoirs extérieurs nets, ils ont progressé respectivement de 7,8% et de 0,7%.