Réforme de la procédure civile: Une conférence reflète la persistance des divergences entre la tutelle et les avocats    Le souverain chérifien entame une visite privée aux Emirats arabes unis    BRICS : Les enjeux d'une hypothétique adhésion marocaine [INTEGRAL]    Botola D1 / Mi-saison 24-25: La RSB championne, le SCCM lanterne rouge !    Média sportif : La Fédération Nationale des Associations de la Presse Sportive se dote d'un Comité exécutif    Botola D2 / J11 : Le derby de l'oriental en affiche    Régularisation fiscale : les guichets de la DGI resteront ouverts en fin de semaine    Immobilier : l'indice des prix des actifs recule de 0,4% au T3-2024    China Power Construction remporte un projet EPC de centrale à vapeur près de Marrakech    L'ambassadeur de Chine exprime ses « admirations pour l'art de recevoir des Marocains »    Manama: Le Maroc participe à la 44e session du conseil des ministres arabes des affaires sociales    Maroc : 6 mois de prison avec sursis pour 13 manifestants pro-Palestine    Secteur extractif : hausse de l'indice de production de 26,6% à fin septembre    Maroc : Des guichets bancaires ouverts exceptionnellement les 28 et 29 décembre    Managem accélère son expansion en Guinée    « Le football renforce le sentiment national pendant le Mondial »    Chutes de neige de samedi à lundi dans plusieurs provinces marocaines, selon un bulletin d'alerte    Abdeljabbar Rachidi expose à Manama les grandes lignes du chantier de l'Etat social, porté par S.M. le Roi    Le rôle des enseignants est crucial pour réussir l'orientation scolaire    Températures prévues pour le vendredi 27 décembre 2024    Gabon. L'intelligence artificielle au service de la déforestation    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    L'OPM célèbre le nouvel an avec un programme festif de musique latine    1-54 Contemporary African Art Fair revient pour sa 6e édition en Afrique    Jazzablanca 2025 : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet    Maroc : Après 62 ans d'attente, les députés adoptent le projet de loi relatif à la grève    Espagne : Le PSOE de Sanchez refuse d'intégrer un groupe parlementaire pro-Polisario    Pays-Bas : Le roi Willem-Alexander s'adresse aux juifs et aux musulmans    Polisario fails to relaunch its friendship group within the European Parliament    Réforme du Code de la famille : le RNI salue l'approche royale    AMMC : Othman Benjelloun renforce sa participation dans le capital de CTM    Tourisme : près de 97 MMDH de recettes à fin octobre    Crise de l'eau : la Direction générale de l'hydraulique et les agences des bassins hydrauliques se réunissent    Treize «militants» condamnés à Salé pour des manifestations illégales contre Carrefour    Le temps qu'il fera ce jeudi 26 décembre    Le nouvel entraîneur de Leicester fixe l'avenir de Bilal El Khannouss    Botola Pro D1 (14è journée): le Difaa El Jadida bat le Raja Casablanca (2-0)    Bayt Mal Al-Qods : des projets d'une valeur de 4,2 millions $ en 2024    Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif: des projets d'une valeur de 4,2 millions USD en 2024 (Rapport)    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    France: les ministres du gouvernement Bayrou prennent leurs fonctions    La deuxième visite de l'Académie de Montréal au Maroc    L'Anthologie du Zajal marocain contemporain    La Chambre des députés du Paraguay ratifie son soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    La Chambre des représentants adopte à la majorité le projet de loi sur la grève    L'AS FAR porte plainte contre l'entraîneur du WAC Mokwena    Artisanat: célébration des "porteurs du flambeaux" des trésors des arts traditionnels marocains    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Créances en souffrance : La sinistralité gagne du terrain et inquiète
Publié dans Finances news le 11 - 07 - 2020

◆ A fin mai, le portefeuille des créances en souffrance détenu par les banques atteint 73,74 milliards de DH.
◆ BAM s'empare de la problématique en étudiant plusieurs options pour la financiarisation des prêts douteux.

Par Y. Seddik

Le niveau des créances en souffrance est intimement lié à l'environnement économique. L'allongement des délais de paiement, les défaillances des entreprises et l'aggravation de la sinistralité sur les secteurs les plus sensibles n'arrangent pas les choses.
Au Maroc, le taux de sinistralité du secteur bancaire tourne autour de 8%. Selon les statistiques monétaires publiées par Bank Al-Maghrib à fin mai 2020 (tenant en compte deux mois et demi de confinement), le portefeuille des créances en souffrance détenu par les banques atteint 73,74 milliards de DH. La hausse est de 5,5% par rapport à l'encours de janvier, et de 8,9% par rapport à mai 2019.
Sur l'encours total, et en Year-to-date, les créances en souffrance ont augmenté pour les ménages de +9,9% à 32,05 milliards de DH. Chez les entreprises, l'évolution est disparate : les sociétés financières affichent une variation stable (0,00%) sur les créances en souffrance, qui se chiffrent à 658 MDH.
En glissement annuel, ces derniers ont baissé de 22%. Pour les sociétés non financières privées, le portefeuille sinistré augmente de 2,3% à 41 milliards de DH. Sur l'année glissante, ce solde progresse de 5,8%. Bref, le constat est clair : le secteur bancaire marocain ploie sous un stock de crédits en souffrance, lequel a un coût certain. Car, d'un côté, il pèse sur sa rentabilité, et de l'autre, il entrave sa capacité à financer proprement l'économie.
Des solutions à l'étude
Sur le front de la supervision bancaire, Bank Al-Maghrib fait toujours montre d'une proactivité. Avant même le déclenchement de la crise sanitaire, le régulateur se penchait sur le projet de la création d'une structure de défaisance. Objectif : éponger ces prêts non-performants.
«S'agissant de la défaisance et des solutions pouvant alléger les bilans des banques d'une partie des créances en souffrance, les schémas envisageables peuvent porter notamment sur des opérations de titrisation, de cession directe de créances ou de restructurations industrielles et financières. La finalité de ces mesures est de résorber une partie de l'encours de prêts non performants en vue de permettre aux banques de consentir de nouveaux crédits», nous expliquait Bank Al-Maghrib fin mai dernier.
Rappelons que les opérations de défaisance ont permis à nos voisins espagnols d'éviter des faillites bancaires lorsque le pays était frappé de plein fouet par la crise immobilière de 2011-2012. D'ailleurs, les professionnels estiment que ce modèle serait le plus scruté dans le cadre de l'étude lancée par BAM.
«Bank Al-Maghrib suit avec les banques les discussions pour la mise en place d'une structure de gestion spécialisée dans le recouvrement des créances et l'option de création d'un fonds de reprise des créances en souffrance», a-t-on appris.
Elle a parallèlement lancé une étude avec l'appui de la Société financière internationale (SFI), filiale du groupe de la Banque mondiale, pour examiner les options et les freins aux plans légal, réglementaire et opérationnel.
Marché secondaire
Pourquoi donc ne pas vendre directement ces actifs «toxiques» au lieu de créer une bad bank ? C'est une autre possibilité étudiée par le régulateur. En effet, le concept du marché secondaire de la gestion des créances douteuses est assez récent.
En Europe, par exemple, le marché est embryonnaire, non régulé et atomisé. Sur les 1.000 milliards d'euros d'actifs toxiques logés dans les banques européennes, seuls 130 Mds d'euros y sont vendus. D'ailleurs, l'Union européenne, dans le but de favoriser le rachat et la gestion de ces prêts non-performants, va créer un système électronique de négoce, qui permettrait de diminuer les coûts de transaction et d'attirer un nombre plus important d'acteurs.
BAM aurait donc pensé au même plan : délester les bilans bancaires et faire émerger un marché secondaire des créances douteuses. Car, finalement, leur accumulation ne ferait que planer des besoins de recapitalisation et fragiliserait la transmission de la politique monétaire du régulateur.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.