Une campagne agricole favorable devrait impacter positivement les revenus du secteur. Les investissements des sociétés cotées reflètent le potentiel du secteur. En dépit d'une conjoncture économique difficile et des conditions climatiques défavorables, le secteur agro-alimentaire et boissons a affiché au premier semestre 2012 des performances commerciales en amélioration, avec une croissance de 6,6% du CA sectoriel consolidé à 12,1 Mds de DH et une quasi-stagnation du RNPG sectoriel à 807,5 MDH. Ainsi, les analystes d'Upline pensent que «le secteur devrait clôturer l'exercice sur des réalisations honorables avec une évolution de 4,2% du chiffre d'affaires sectoriel consolidé à 21,7 Mds de DH et un RNPG sectoriel de 1,6 Md de DH, soit une hausse de 5,8%». Cette amélioration peut être expliquée par la hausse de la consommation des produits de certaines entreprises cotées, notamment l'huile de table de Lesieur Cristal, les retombées positives de la ferme Imtiaz sur le coût de production de Centrale Laitière, ainsi que l'impact positif de la hausse des captures de poissons à 995.454 tonnes à fin novembre sur les revenus d'Unimer. D'autre part, les investisseurs sont très optimistes quant aux perspectives du secteur pour l'année 2013. Certes, il reste tributaire des conditions climatiques, mais les stratégies ciblées des grandes sociétés, couplées à la politique du pays qui favorise l'investissement dans le secteur, devraient booster sa croissance. Dans ce sens, on cite l'amélioration notable du volume de lait collecté par Centrale laitière suite à la pluviométrie qui s'annonce prometteuse, la montée en puissance de la nouvelle ferme laitière Lait Plus et le renforcement de la participation de Danone dans le tour de table de Centrale laitière. Ces éléments devraient permettre à la société d'améliorer ces résultats. Sur un autre registre, dans le cadre du Plan Maroc Vert, l'adoption du projet de production du colza et du tournesol devrait réduire les importations du Maroc en huiles de graines. En revanche, la réforme de la caisse de compensation pourrait exposer les prix du sucre brut aux variations internationales. Ce qui pourrait remettre en cause le business model de Cosumar, malgré les perspectives positives grâce à l'amélioration attendue de la récolte de betteraves et de canne à sucre. Enfin, autre point important : le développement d'une nouvelle ligne de production de couscous permettrait à Dari Couspate d'augmenter sa capacité de production, surtout que la société compte développer davantage son activité à l'export.