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Les marchés monétaire et obligataire sous forte pression
Publié dans Finances news le 06 - 09 - 2012

La récession économique des partenaires commerciaux du Maroc inquiète.
Le marché monétaire demeure sous la tutelle des interventions de Bank Al-Maghrib.
La dégradation des finances publiques favorise la hausse des rendements obligataires.
«En dépit de la récession économique de nos partenaires commerciaux, la situation économique du Maroc demeure sous contrôle, malgré quelques signaux alarmants tels le niveau des réserves de change», font remarquer les analystes d'Attijari. Par contre, le niveau élevé des charges de compensation accentue le déficit budgétaire de l'Etat, contraignant ce dernier à envisager l'utilisation de divers leviers.
Nul n'ignore que dans un contexte de ralentissement des avoirs extérieurs nets et de dégradation de la demande extérieure, le déficit de liquidité du marché monétaire s'est considérablement creusé. C'est ce qui a incité Bank Al-Maghrib à remplir pleinement son rôle de régulateur du marché et à chercher à redonner confiance aux opérateurs.
Pour sa part, le marché obligataire demeure sous pression en raison des besoins grandissants du Trésor qui contraignent ce dernier à se rabattre sur le marché intérieur à défaut d'une sortie à l'international. Toutefois, la baisse de la demande des investisseurs, en raison du manque de liquidité des intervenants miné par la sous-liquidité apparente du marché monétaire, n'a pourtant pas incité l'argentier de l'Etat à impacter les taux de rendement obligataires fortement à la hausse.
Cette situation se nourrit de la récession des partenaires commerciaux du Maroc. En effet, les arrivées de touristes ont chuté au premier trimestre 2012 par rapport à la même période en 2011. Cette situation est moins inquiétante qu'il n'y paraît puisque le ralentissement du secteur a été ressenti l'an dernier. En outre, les investissements directs étrangers ont également accusé une baisse de 11,8% selon Bank Al-Maghrib. Ainsi, le Maroc est particulièrement sensible à la récession en Europe, dans la mesure où l'UE est son principal partenaire commercial.
Compte tenu de la transmission différée des ondes de contagion sur l'économie marocaine, le Maroc souffrirait davantage du ralentissement des éléments de la demande extérieure. «Un contexte général d'incertitude pourrait s'installer si la demande intérieure, véritable locomotive de l'économie marocaine, subit des chocs exogènes entravant ainsi son rôle d'amortisseur, un statut qui a permis au pays de contenir les effets néfastes de la crise économique de 2009», soulignent les analystes d'Atti jari.
Ralentissement des indicateurs
En macroéconomie toutes les théories exogènes s'appuient nécessairement sur une cause extérieure, et sur un mécanisme économique qui transforme l'impulsion extérieure en phénomène cyclique. Ce mécanisme doit lui-même être conforme aux lois économiques : par exemple, si un gouvernement relance les dépenses budgétaires peu avant les élections mais les freine juste après, il doit en résulter un effet expansionniste puis dépressionniste sur la production. C'est exactement la situation que vit actuellement notre pays après les élections et le retard de la Loi de Finances 2012. Ainsi, ce cycle économique se justifie pleinement dans le contexte national étant donné que le Maroc vit depuis début 2011 un ralentissement prononcé de ses indicateurs macro économiques. «Si le pays a pu échapper à la crise financière internationale en raison de l'hermétisme de son système financier et afficher un taux de croissance économique digne d'un pays émergent, la résistance de ses fondamentaux économiques s'est amoindrie», confirme la cellule de recherche d'Attijari. L'autre facteur conjoncturel qui alimente ce cycle de décélération économique est l'étroite dépendance de la croissance du PIB à la variation de la valeur ajoutée agricole qui connaît une forte volatilité d'une année à l'autre.
D'autre part, l'augmentation significative des dépenses énergétiques a impacté négativement les charges de compensation, passant de 18 Mds de DH à plus de 40 Mds de DH en l'espace de quatre ans. Par conséquent, l'encours total de la dette publique du Trésor à fin 2011 s'est élevé à 431 Mds de DH, mais les analystes rassurent et confirment que le taux d'endettement du pays demeure à un niveau soutenable.
Néanmoins, il y a lieu de noter que la dégradation des éléments de la demande extérieure et la hausse des besoins financiers des banques de la place sont à l'origine du creusement du déficit de liquidité. Ce qui exerce une forte pression sur le marché monétaire qui traîne une situation de sous-liquidité structurelle du système bancaire depuis quelques années. Ce constat s'est renforcé durant le premier semestre 2012 avec un déficit qui a atteint un niveau record de 60 Mds de DH à cause de la détérioration des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib et l'évolution moins importante de l'encours des dépôts collectés par rapport aux crédits distribués .
Heureusement, l'activisme de BAM a permis de combler ce besoin de financement bancaire à travers le recours aux avances à 7 jours ou à un terme plus long.
Mais la question qui se pose est : comment sortir de cette situation ? À cet effet, le taux de réserve obligatoire semble être un instrument de politique monétaire efficace afin de rehausser la liquidité bancaire. Les analystes d'Attijari pensent que «les baisses successives de ce ratio durant ces trois dernières années ont permis aux banques de la place d'accompagner le développement économique du pays, une initiative fructueuse qui pourrait à l'avenir soulager les besoins grandissants du système bancaire».
Par ailleurs, le manque de liquidité sur le marché monétaire s'est ressenti au niveau des adjudications sur le marché primaire, mais l'argentier de l'Etat n'a pas impacté les taux de rendement obligataires à la hausse. Ainsi, la tendance des taux de rendement obligataires au premier semestre 2012 marque trois périodes : durant la première, allant de janvier à mars, les investisseurs ont redoublé de prudence en impactant leurs anticipations haussières sur les rendements obligataires exigés, dus au manque de visibilité et au retard de la Loi de Finances 2012. La deuxième période a été marquée par la baisse du taux directeur de 25 points de base. Une décision qui a initié une détente de la courbe primaire. Et finalement de mai à juin, l'essoufflement de la tendance baissière a laissé place à une hausse des taux de rendements. Selon les analystes, ce renversement de tendance s'explique par la dégradation des finances publiques et l'Etat et les incertitudes quant à un emprunt à l'international du Trésor.


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