La Bourse de Casablanca demeure plongée dans sa léthargie, avec une performance annuelle qui flirte avec les -10% depuis plusieurs mois. Et il ne faudrait pas s'attendre à ce que ça change. Du moins, c'est ce que pensent les analystes les plus avertis, et ce en l'absence de réformes profondes à initier impérativement sur le marché financier en général et susceptibles de redonner confiance aux acteurs du marché. Cela a été d'ailleurs promis par l'argentier du Royaume. Mais, dans le meilleur des cas, les premières réformes concrètes relatives au marché boursier devraient avoir lieu à la fin de l'année, voire début 2013. Ce sera, certes, un signal fort donné aux investisseurs, néanmoins il faudrait par la suite attendre plusieurs semaines avant de voir les impacts sur la Bourse. Autant dire donc qu'une réelle reprise du marché, telle qu'attendue par les observateurs, n'est pas pour maintenant. Dès lors, les investisseurs en Bourse, faute de mieux, se contentent de gérer le quotidien, c'est-à-dire de limiter la casse dans un marché où la tendance de fond est baissière. Et ce, en procédant à une gestion rigoureuse de leurs portefeuilles d'actifs, particulièrement en cette période de publication des résultats semestriels des sociétés cotées. D'ailleurs, certains d'entre eux se sont laissés surprendre par les contre-performances de certaines entreprises, dont notamment SNEP et S2M qui ont récemment lancé des profit warning sur les résultats. Et il faut croire que les résultats semestriels réserveront bien des mauvaises surprises aux investisseurs, surtout ceux dont le portefeuille est majoritairement composé de valeurs fortement exposées à la morosité de la conjoncture économique internationale. On y verra plus clair sous peu.