■ Morosité, attentisme, faible volumétrie … une année difficile marquée par une atonie du marché boursier. ■ Petite satisfaction : quatre sociétés ont choisi de s'introduire en Bourse malgré ce contexte peu favorable. L'année 2011 devait être l'année de consolidation de la reprise amorcée au cours de l'année 2010. Toutefois, cette année a connu plusieurs évènements qui ont bouleversé le développement des économies mondiales. On peut citer à ce titre la crise de la dette de la zone euro, qui a plongé l'économie européenne dans la récession et qui a contraint les gouvernements à adopter des programmes d'austérité de grande envergure. S'agissant des Etats-Unis, la première puissance mondiale a subi la loi des agences de notation en perdant son précieux « AAA» suite à l'appréciation de la dette qui a dépassé les 100% du PIB. D'autres pays, comme notamment la France, sont également sous le coup d'une dégradation de leur note souveraine. Sur le plan national, le Royaume poursuit ses différents plans de développement (plan Maroc Vert, Plan Numeric, Vision touristique 2020…) et ses chantiers structurants de grande envergure (TGV, Tramway, Tanger Med,…), dans un contexte politique marqué par l'attente de la formation du prochain gouvernement. Du côté de la place casablancaise, celle-ci a été marquée par un état d'attentisme du côté des investisseurs, qui ont montré peu d'intérêt pour le marché. Hormis l'annonce des résultats semestriels qui a été accompagnée par un mouvement d'achat, notamment sur les valeurs minières ayant réalisé des performances exceptionnelles, les différents intervenants sont restés peu réactifs. Le marché boursier affiche, en date du 27 décembre 2011, une contre-performance de 13,22% pour le Masi et 13,15 % pour le Madex. Globalement, le Masi opère dans un trend baissier depuis le début de l'année. Apres avoir atteint les 13.401 pts la séance du 13 janvier, un mouvement baissier s'est installé par la suite, comme l'atteste l'évolution de l'indice (voir graphe). Après cette période de publication des résultats annuels des sociétés cotées, la baisse s'est accélérée pour atteindre ainsi le plus bas annuel de 10.716 pts lors de la séance du 9 août. Ce mouvement majeur est confirmé par l'évolution des moyennes mobiles en dessus de la courbe de l'indice. Les indicateurs techniques, quant à eux, sont neutres ou baissiers. Le MACD opère depuis le début de l'année dans le territoire négatif sans trop s'éloigner de sa ligne de signal, avec quelques croisements timides. L'indicateur de la force interne (RSI) a évolué dans sa zone neutre avec quelques dépassements à la baisse de la ligne des 30 pour marquer des périodes de sur-vente. Toutefois, à partir de début décembre, ces deux indicateurs affichent une nette amélioration, marquant ainsi un léger mieux de l'indice qui accompagne généralement les reclassements des portefeuilles qui s'opèrent la fin de l'année. C'est dire que les quatre IPO qui ont eu lieu cette année (Stroc Industrie, Jet Alu Maroc, S2M et Afric Industries), pour un montant global de fonds levés de 542,8 MDH, n'ont pas réussi à impulser une dynamique à la place casablancaise. ■