Les indices boursiers peinent à sortir de la zone rouge. Au 17 janvier, le Masi et le Madex affichaient, en fin de séance, des performances respectives de -0,22% et -0,24%. Tous les observateurs sont unanimes là-dessus : il faudra des mesures fortes pour redonner confiance aux investisseurs et impulser une dynamique au marché. C'est dire que le salut de la Bourse viendra des réformes qui seront initiées par les autorités de tutelle. Mais le marché boursier sera-t-il justement une priorité pour le nouveau gouvernement au moment où, pour les politiques, les urgences du Royaume sont d'un tout autre ordre et circonscrites essentiellement autour de la réforme du système de compensation, de la retraite, ainsi que du système fiscal ? Difficile de répondre par l'affirmative. En cela, il semble évident, pour l'instant en tout cas, qu'il n'y a pas de quoi être optimiste, le marché n'offrant aucune visibilité. Et c'est ce flou qui sape véritablement le moral des investisseurs, contribuant à enfoncer le clou de la suspicion qui entoure la place casablancaise. Des investisseurs qui attendent depuis belle lurette des signaux qui ne viennent pas. Des investisseurs qui constatent, impuissants, que le marché boursier entame cette année sur la tendance de fond baissière qui l'a caractérisé tout au long de l'exercice précédent. Des investisseurs qui ne comptent plus sur les résultats annuels des sociétés cotées pour une reprise du marché. Il y a d'ailleurs de quoi. Surtout que les mauvaises nouvelles s'accumulent. Après le profit warning émis par HPS et qui lui a valu d'organiser un point de presse, ce fut au tour de Disway de lui emboîter le pas en fin de semaine dernière. Le distributeur de matériels informatiques, victime de la concurrence et de la conjoncture économique internationale défavorable, a d'ores et déjà averti que son chiffre d'affaires devrait s'affaisser de 20%, contrairement à ce qui était initialement prévu. De même, au niveau des comptes consolidés, «la filiale tunisienne devrait impacter négativement le RNPG d'environ 5 MDH». Tout autant, malgré le déploiement de son plan de restructuration, Mediaco Maroc est toujours dans une situation financière délicate et vient de solliciter ses créanciers pour un concordat visant à rééchelonner le remboursement de ses dettes (255 MDH, dont 50 au titre d'un emprunt obligataire). Mais bon, quand bien même la croissance bénéficiaire globale du marché au titre de l'exercice 2011 augmente, ce n'est pas pour autant que les indices vont forcément s'inscrire dans le vert. Illustration nous en a été donnée l'année dernière. C'est dire que le renversement durable de la tendance actuelle du marché boursier viendra d'ailleurs. Encore faudrait-il que Nizar mette sa… Baraka au service de la place. ■