* L'Etat cède sa participation de 20% pour 4,02 MMDH. * Signature d'une convention pour développer la tabaculture. Après la cession des 20%, part de l'Etat dans le capital de la Régie des Tabacs, à Altadis, le groupe franco-espagnol devient seul propriétaire de la Régie. Le gouvernement demeurera détenteur d'une action et continuera à siéger au Conseil de surveillance de la Régie. Le montant de l'opération s'est chiffré à 4,02 MMDH, portant ainsi la privatisation de la Régie à 18,1 MMDH, si l'on tient compte des 80% cédés en juillet 2003 pour 14,08 MMDH. Dans le cadre de cette cession, Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, et Mohand Laenser, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes ont procédé le 7 septembre 2006 à la signature de deux conventions. La Régie des Tabacs bénéficiera du monopole de l'importation et de la distribution en gros des tabacs manufacturés suite au décret-loi adopté en juillet 2006 qui prolonge l'échéance jusqu'au 31 décembre 2010. Cette transaction pérennise l'adossement de la Régie à un opérateur de renommée internationale qui, à travers la consolidation de sa participation, démontre une réelle confiance dans le potentiel de croissance de l'entreprise et traduit son objectif de renforcer sa position face à la concurrence dans la perspective d'une libéralisation maîtrisée du secteur des tabacs au Maroc. La prolongation du monopole de l'Etat devrait permettre le développement de la tabaculture marocaine avec le soutien du groupe Altadis. Cette initiative entraînera, selon un programme, une reconversion vers la culture des tabacs blonds. Il est à signaler qu'à l'instar de la tendance mondiale, la culture et la consommation de tabac brun au Maroc ne cesse de diminuer au profit des produits blonds. Dans le cadre d'un protocole d'accord signé avec l'Etat, le groupe Altadis et la Régie des Tabacs vont assurer une mission d'assistance technique aux tabaculteurs marocains jusqu'à fin 2010. Le groupe franco-espagnol va mettre à la disposition du secteur son savoir-faire et son expérience afin de développer la culture des tabacs blonds, notamment par l'introduction au Maroc de la variété dénommée « tabac d'Orient » destinée tant au marché local qu'à l'export.