L'Etat a cédé les 20% restants de la Régie des Tabacs au groupe franco-espagnol Altadis pour un montant de 4,02 milliards de DH. La Régie des Tabacs est, à 100 %, détenue par le Groupe Altadis. Le reliquat de la participation de l'Etat dans le capital de la Régie, qui était de 20 %, a en effet été finalement cédé au groupe franco-espagnol pour un montant de 4,02 milliards de DH. Les conventions relatives à la cession de ces 20 % restants ont été signées, jeudi 7 septembre à Rabat, par Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, et Mohand Laenser, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes. Le ministère des Finances précise que l'Etat conservera une action de la Régie et un siège au Conseil de surveillance de la société. Ainsi, le montant de la cession de la totalité du capital de la Régie des tabacs s'élève à 18,1 milliards de DH. L'acquisition par le groupe Altadis de 80 % de la Régie en juillet 2003 avait déjà coûté 14,08 milliards de DH. La cession de ce reliquat intervient parallèlement à l'adoption, en juillet dernier, d'un décret-loi qui proroge, jusqu'au 31 décembre 2010, le monopole de l'Etat de l'importation et de la distribution en gros des tabacs manufacturés. Selon le ministère des Finances, la prorogation de ce monopole vise à renforcer la place du secteur de la culture du tabac au Maroc et à faire face à la baisse continue de la demande de tabac brun. Selon le ministère des Finances et de la Privatisation, «cette opération permet de pérenniser l'adossement de la Régie des tabacs à un opérateur de renommée internationale, dans la perspective d'une libéralisation maîtrisée du secteur des tabacs au Maroc». A cet effet, et dans le cadre d'un protocole d'accord avec l'Etat, le groupe Altadis et la Régie des tabacs se voient confier une mission d'assistance technique à la culture des tabacs, jusqu'à fin 2010, en vue de mettre en œuvre un plan de développement de la culture de tabacs blonds, notamment par l'introduction au Maroc de la variété dénommée « tabac d'Orient » destinée tant à la production locale qu'à l'exportation. Notons que la participation du secteur du tabac dans le budget de l'Etat est passée de 6,171 milliards de DH en 2003 à 6,795 milliards de DH en 2005, soit une augmentation de plus de 10 % en deux ans. Maroc : succès pour Marquise Le récent rapport semestriel du groupe franco-marocain Altadis a précisé que les ventes ont progressé de 22,1 % au Maroc. Par ailleurs, ce rapport précise que les cigarettes Altadis détiennent 85,3 % du marché blond marocain contre 83,3 % en 2005, avec des ventes en progression de 22,1 % à 81 millions d'euros. La marque « Gauloises » a poursuivi son accroissement au même titre que la marque « Fortuna» qui a arraché une part de 7,9 % du marché blond, contre 6,0 % en 2005. La « Marquise », autre marque emblématique de ce spécialiste franco-espagnol, a connu une progression encore meilleure avec une part du marché blond de 74,4 %, contre 73,4 % en 2005. Notons que le groupe Altadis a par ailleurs conservé une solide position avec 3,9 milliards d'unités vendues et un chiffre d'affaires de 68 millions d'euros, soit un gain de 20,9 % par rapport aux 56 millions d'euros enregistrés en 2005.