L'économie nationale aurait progressé de 2,3%, au quatrième trimestre 2019, au lieu de 2,1% au trimestre précédent, portée par la hausse de 3,2% des activités hors agriculture, en variation annuelle. La croissance des activités hors agriculture se poursuivrait au rythme de 2,8% au premier trimestre 2020. La valeur ajoutée agricole aurait, quant à elle, maintenu sa tendance baissière pour le quatrième trimestre successif, affichant un repli de 5,4%. En effet, pénalisées par les séquences climatiques très contrastées de l'hiver et du printemps 2019, les récoltes de l'arboriculture fruitière, notamment celles des rosacés à noyaux et des vignes, auraient été en dessous des attentes, notamment dans les régions de Doukkala, du Souss et d'El Haouz. D'après les prévisions du HCP, la croissance économique nationale s'établirait à 3,3%, au premier trimestre 2020, au lieu de 2,5% au premier trimestre 2019. Au premier trimestre 2020, le contexte international serait moins pénalisant pour l'économie nationale qu'au trimestre précédent. Avec la dissipation des craintes de récession mondiale et l'apaisement des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, les échanges mondiaux reprendraient un peu d'élan, mais la croissance mondiale devrait rester molle et évoluer en dessous de sa tendance de long terme. L'inflation mondiale se situerait à 2%, compte tenu des prévisions du prix du pétrole qui avoisinerait les 60$/baril. Dans ces conditions, la demande mondiale adressée au Maroc bénéficierait d'un léger regain de dynamisme des importations de la zone euro et afficherait une progression de 1,3%, en variation annuelle. Le commerce mondial de biens aurait légèrement décéléré au quatrième trimestre 2019, dans le sillage d'un léger reflux des importations des pays avancés. Il aurait progressé de 0,5% seulement, en variation annuelle, soit le taux le plus faible depuis la crise financière de 2008-2009. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc aurait manqué de vigueur, affichant un accroissement de 1,1%, au cours de la même période, au lieu de 2,8% un an auparavant. Le déficit de la balance commerciale se serait, ainsi, creusé de 2% et le taux de couverture aurait atteint 55,7% au quatrième trimestre 2019. Demande intérieure : Un léger mieux En ce qui concerne la demande intérieure, les dépenses des ménages en biens de consommation se seraient accrues, au quatrième trimestre 2019, profitant des gains de pouvoir d'achat induits par la hausse contenue des prix à la consommation et la légère amélioration des revenus des ménages dans le cadre du dialogue social. Cette évolution aurait été alimentée, entre autres, par la progression de 4,7% des crédits à la consommation. La consommation finale des ménages, en volume, aurait progressé de 2,5%, au quatrième trimestre 2019, au lieu de 2% un trimestre auparavant. La consommation des administrations publiques se serait, quant à elle, affermie de 3,7%, dans le sillage d'une progression de 5,3% des dépenses de fonctionnement. La formation brute de capital (FBC) se serait redressée au rythme de 2,9%, au quatrième trimestre 2019, dans un contexte d'augmentation des dépenses en biens d'équipement et de hausse des investissements en produits industriels. Lire également : 2019 A-T-ELLE BIEN BALISE LE TERRAIN POUR 2020 ?