La course à la taille du réseau n'est plus d'actualité. Les banques ouvrent de moins en moins d'agences. Même si les causes de cette réorientation stratégique sont multiples, il est clair que la digitalisation de l'activité bancaire en reste la principale explication. Les banques n'ont plus besoin d'ouvrir d'agences pour commercialiser leurs produits. Les clients ont dorénavant la possibilité d'accéder à une panoplie de produits et services bancaires grâce aux nouvelles technologies. Le dernier rapport sur la supervision bancaire fait ressortir que l'ouverture des agences bancaires continue de ralentir. Comme explication de cette tendance, la Banque centrale avance la transformation digitale que connaît l'activité bancaire. En effet, de nombreux services bancaires sont devenus accessibles via l'internet et le mobile. Le résultat est que la fréquentation des agences devient de plus en plus faible. Les points de vente sont dorénavant orientés vers des fonctions à forte valeur ajoutée pour le client et la banque. Lire aussi : Prêts immobiliers : Les banques resserrent les boulons Durant l'année 2018, le réseau bancaire ne s'est renforcé que de 115 agences contre 224 en 2015. La baisse aurait pu être plus forte sans l'arrivée des banques participatives qui ont ouvert 56 points de vente. A fin 2018, le nombre d'agences s'est établi à 6.503, soit une agence pour 5.400 habitants. La répartition régionale des guichets (avec crédits et dépôts) n'a pas connu de changement au cours de l'année 2018. La région de Casablanca-Settat s'accapare la part du lion avec 29% des guichets, 39% des dépôts et 64% des crédits. La deuxième position revient à la région de Rabat-Salé-Kénitra qui détient 15% du réseau bancaire, 17% des dépôts et 17% des crédits. La région de Fès-Meknès arrive en troisième position avec 11% des guichets, 8% des dépôts et 4% des crédits. Et en ce qui concerne les ouvertures réalisées en 2018, la Région de Casablanca-Settat continue de bénéficier de la part la plus importante, suivie des régions de Marrakech-Safi et Fès-Meknès. Concernant le réseau des banques participatives, il est passé à 100 agences contre 44 en 2017. A l'instar des banques conventionnelles, le réseau des banques participatives est fortement concentré puisque trois régions détiennent 65 agences sur 100 : Casablanca-Settat (37), Rabat-Salé-Kénitra (18) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10). S'agissant des établissements de paiement, leur réseau a progressé de 12,6% après 16,6% en 2017 pour atteindre 4732 points de vente répartis comme suit : 880 agences propres et 3.852 mandataires opérant dans le cadre de contrats de représentation. Enfin, il convient de noter que le ralentissement de l'ouverture des agences physiques s'est accompagné de la baisse de la cadence d'installation des guichets automatiques. Durant l'année 2018, le parc des GAB ne s'est renforcé que de 264 nouveaux guichets (contre 480 en 2011) pour s'établir à 7.289 unités.